MYSTÈRE. Morte de Saint-Jean-de-Védas : que faisait la gendarme sur l’A9 ?

Intervention nocturne des gendarmes. Photo D.R.

INFO MÉTROPOLITAIN. C’est une femme gendarme du groupement de l’Hérault âgée de 38 ans qui a été tuée par une voiture, lundi dernier à l’aube sur l’autoroute A9 au niveau du péage de Saint-Jean-de-Védas, est en mesure de révéler Métropolitain. Une semaine après, le mystère sur ce tragique accident reste entier.

En arrêt-maladie depuis plusieurs semaines, sous médicaments, la trentenaire était affectée à l’état-major du groupement de gendarmerie de l’Hérault à la caserne Lepic, dans le quartier de Font-couverte à Montpellier. Elle résidait près de la caserne, du côté de l’avenue de Toulouse, avec son fils âgé de 9 ans. Lors du drame, ce lundi de  la Pentecôte vers 6h45, le garçonnet était à bord de la voiture et a assisté, horrifié au décès de sa maman.

Depuis une semaine, des zones d’ombre persistent dans l’enquête confiée par le procureur de la République de Montpellier aux gendarmes du peloton d’autoroute de Poussan, territorialement compétents.

Pourquoi a-t-elle immobilisé sa voiture neuve ? Récemment achetée, elle était garée sur la bande d’arrêt d’urgence dans le sens Béziers-Nîmes, peu après l’échangeur de Saint-Jean-de-Védas. Elle n’est pas tombée en panne. Elle a donc été immobilisée volontairement par la conductrice, à la lueur du jour.

Que faisait-t-elle dans cette direction ? La victime résidait à Montpellier. Elle avait visiblement quitté le domicile mitoyen de la caserne de gendarmerie à l’aube. Pourquoi se trouvait-elle un peu plus tard sur l’A9 dans le sens opposé ? Au péage de Saint-Jean-de-Védas, au lieu de se rendre vers Béziers, s’est t-elle trompée en s’engageant sur la nouvelle A709, le boulevard urbain, en direction de Nîmes ? Mais, dans cette hypothèse d’un départ préparé ou décidé dans la nuit, où allait t-elle ?

Pourquoi a-telle traversé l’autoroute ? Si le véhicule n’était pas en panne, pour quelle raison l’a t-elle stoppée à cet endroit ? Et pourquoi a t-elle subitement traversé les voies au moment où survenait, phares allumées une voiture conduite par un touriste suisse, qui n’a pas pu éviter le choc violent. Choqué, il s’interroge depuis sur la présence de la victime au milieu de l’A9 qui, à la vue de cette voiture ne s’est pas arrêtée. Gendarme de son état, elle n’ignorait pas que les chances de survie d’un piéton qui traverse une autoroute sont très infimes.

Pourquoi était-t-elle en nuisette ? Détail curieux aux yeux des enquêteurs : la trentenaire était en nuisette sous un vêtement passé pardessus. Elle venait de se lever depuis peu. Outre la présence de son jeune fils, elle avait emporté le chat domestique qui était dans sa petite cage sur un siège arrière. Comme si ça ressemblait à un départ matinal précipité. Mais pour quel motif ?

Pourquoi n’a t-elle pas appelé le 17 ? Autre point d’interrogation : pourquoi n’a t-elle pas appelé le 17, le numéro d’urgence qui est réceptionné 24h sur 24 en zone gendarmerie au centre opérationnel -COG- basé justement à l’état-major du groupement de l’Hérault où elle était en poste dans un service administratif ? Pourquoi n’a t-elle pas non plus activé une borne SOS implantée au bord des autoroutes ? À l’endroit où elle traversait les voies, il n’y avait pas de borne orange d’appel au secours.

Une autopsie a été pratiquée à l’institut médico-légal du CHU Lapeyronie à Montpellier. Les résultats des tests -alcool, médicaments et stupéfiants- ne sont pas encore connus. Une semaine après ce drame de la route, le mystère reste entier.
Source : e-Metropolitain

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