Mort au combat ou mort au bistro ?

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Et un « hochet » de plus !

L’homme politique en général, de quelque appartenance qu’il soit, est-il un personnage fourbe, méprisable ? Je suis tenté de le croire mais prudence… selon l’expression des bien pensants « pas d’amalgame » !

En effet, dépassé par les événements tragiques que la Nation a connus dans un passé récent, incapable d’élaborer une stratégie efficiente, le pouvoir n’a rien trouvé de mieux que de créer la « médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme« .

 

 

En voici la présentation et la description :

« L’avers est une fleur à cinq pétales marqués de raies blanches pour rappeler la couleur du ruban et chargée de cinq épis de feuilles d’olivier pour symboliser la valeur de la paix au sein de la République. Au centre, une médaille couleur argent bordée de bleu, avec l’inscription « RÉPUBLIQUE FRANÇAISE » et, au cœur, la statue de la place de la République à Paris.

Le revers est une fleur à cinq pétales marqués de raies blanches pour rappeler la couleur du ruban, et chargée de cinq épis de feuilles d’olivier pour symboliser la valeur de la paix au sein de la République. Au centre, une médaille bordée de bleu, chargée de la devise « LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ » et au cœur, deux drapeaux français croisés. »

Cette « distinction » est décernée, avec effet rétroactif, aux victimes post 1er Janvier 2006 :

  • Aux Français tués, blessés ou séquestrés lors d’actes terroristes commis sur le territoire national ou à l’étranger ;

  • Aux étrangers tués, blessés ou séquestrés lors d’actes terroristes commis sur le territoire national ou à l’étranger contre les intérêts de la République française.

Ce qui est navrant, c’est que mourir en sirotant son apéritif à la terrasse d’un bistrot ou en regardant un spectacle de marionnettes au Jardin des plantes apportera davantage de reconnaissance que perdre la vie au combat ou dans l’exercice de son métier. En réalité, cette médaille se classe au 5e rang des décorations françaises : avant les trois Croix de guerre (14-18, 39-45, TOE) et la Croix de la valeur militaire.

Mes deux « pépés » gazés à Verdun, et bien d’autres, ont dû se retourner là où ils sont ?

Ironie du sort, le décret, en date du 12 juillet 2016, est paru la veille de l’attentat de Nice.          http /www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032887156&categorieLien=id

Ainsi nos chers députés ne s’accordent pas pour voter la fermeture des mosquées salafistes http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/14/(num)/1316 mais trouvent le moyen d’adhérer à cette « breloque » : Récompense pour une mort due au fanatisme et à la haine des servants de l’islam radical, cela pour s’être trouvé(e) au mauvais endroit, au mauvais moment.

Cette démarche élyséenne, peu glorieuse, sans intérêt, n’est-elle pas un message adressé au bon peuple français ? Du style : « Le pire est à venir ? »

Ce nouvel insigne est-il l’illustration enrubannée de l’incurie de l’État à protéger sa population ? A prévenir du désordre futur ? L’impuissance du pouvoir à gérer l’essentiel ?

En clair, le royaume des « Mille et une nuits » nous préparerait-il « Mille et un cauchemars ? »

J’ai, certes, beaucoup de compassion pour toutes les victimes. Elles ont droit à l’hommage du pays et/ou au soutien de structures spécialisées. De même ces courageuses personnes –citoyens ordinaires, forces de l’ordre – qui ont tenté de s’interposer méritent d’être récompensées. Quant à décorer les morts, l’Etat devrait plutôt se préoccuper d’activer les réparations financières et de mieux accompagner les victimes. Voyez ce qu’en pense Serge Lazarevic, dernier otage français libéré au Mali http://www.france24.com/fr/20150708-ex-otage-francais-mali-serge-lazarevic-invisible-depuis-son-retour-france-aqmi

Complicité de la grande chancellerie de la Légion d’honneur, gestionnaire du nouveau pin’s. Cette glorieuse instance dont aucun « chef feuillu » n’aura donc jamais le courage de relever le front, de démissionner et s’expliquer publiquement ensuite ? Un général, c’est comme un ministre ça démissionne. Un chef, un vrai, est toujours en mesure de déposer le képi et ouvrir sa gueule ! Bien peu « d’étoilés » ont eu ce courage. Bon nombre sont dignes d’accompagner nos chers élus dans la même charrette. Rappelez-vous la récente menace de trois généraux d’armées, mais non suivie d’effet… ou plutôt un effet négatif à leur égard.

J’ai le souvenir d’un écrit, il y a presque cinq décennies de cela, à propos d’un officier général pour lequel une étoile valait bien une messe. Aujourd’hui, cette même étoile vaudrait une sourate : la 44e « la fumée » (Ad-Dukhan), voire la 63e « les hypocrites » (Al-Munafiqun), au choix ? http://www.fleurislam.net/media/doc/coran/index_coran.html

Cela dit, silence majoritaire chez les chroniqueurs complices (tous médias confondus), je dirais plutôt « grosniqueurs » tant ces derniers nous la mettent bien profond par la désinformation, la mauvaise foi caractérisée, la minimisation des faits divers. Leur asservissement les couvre de ridicule.

A tout cela plus aucune valeur ajoutée : Depuis notre plus haute décoration, tant galvaudée, jusqu’à la fonction présidentielle tournée en dérision. En effet, chaque courant de pensées n’a-t-il pas eu son quart d’heure pitoyable ? Que ce soit par un « casses-toi pauv’con ! » ou la photo d’un « pilote de scooter », tel Benny Hill, se rendant à un rendez-vous galant.

Le peuple est toujours bien représenté n’est-il pas ? Ou alors n’a t-il que ce qu’il mérite ? Le débat est ouvert.

J’ai en mémoire cette phrase de l’un de mes instituteurs il y a fort longtemps de cela : « France, à qui donnes-tu tes bons de tabac ? » Si je suis hostile à la déchéance de nationalité inefficace et inutile, en revanche, je suis favorable à la déchéance politique salutaire pour l’avenir de notre patrie, la France.

Alain Martelle

Trésorier de l’APG

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