Mort à 86 ans, après 6 h sur un brancard aux urgences de Brest

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Le patient de 86 ans, hébergé dans une résidence pour personnes âgées était arrivé en début d’après-midi aux urgences de l’hôpital de la Cavale Blanche. (Le Télégramme/Catherine Le Guen)

Le jeudi 5 décembre, un patient de 86 ans qui avait été admis aux urgences de l’hôpital de la Cavale Blanche du CHRU de Brest six heures plus tôt est décédé sur un brancard.

Le patient admis aux urgences de l’hôpital de la Cavale Blanche venait d’une résidence pour personnes âgées, il est décédé vers 19 h, après six heures d’attente sur un brancard. L’information nous est parvenue via un mail anonyme d’un personnel des urgences « ne souhaitant pas se taire face à ce drame ». Les personnels soignants et médicaux des urgences sont en grève depuis six mois pour obtenir des moyens supplémentaires. Voilà trois ans, un homme de 89 ans était déjà décédé sur un brancard, dans un couloir de ces nouvelles urgences ouvertes en octobre 2015.

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Ce jeudi, le patient n’était pas dans un couloir, il avait été installé en début d’après-midi à l’intérieur des urgences dans un espace pour neuf brancards séparés par des rideaux. Pour la direction de l’hôpital, aucune faute n’a été commise, les bonnes pratiques ont été respectées en termes de délai et d’évaluation de l’état de santé de l’octogénaire. « Le patient a été vu par l’infirmière d’orientation et d’accueil, puis des évaluations régulières de son état ont été faites par une infirmière des urgences. Lors de l’une de ces réévaluations, son état a évolué et il a été décidé de le transférer immédiatement vers le déchocage qui prend en charge les urgences vitales. Il y est malheureusement décédé », précise Laurence Jullien-Flageul, coordinatrice générale des soins au CHRU de Brest qui exprime tout d’abord : « Sa compassion envers les proches de ce patient, mais malheureusement un décès aux urgences cela arrive. Ce patient souffrait de plusieurs pathologies ». Mais le patient n’a été vu par un médecin qu’au moment de son transfert vers le déchocage. Y avait-il suffisamment de personnel en ce premier jour de mobilisation contre la réforme des retraites ? L’affluence était-elle plus importante dans le service ?

« Il n’y a aucun lien avec le mouvement de grève. Nos effectifs médicaux et paramédicaux étaient au complet, nous avions même un renfort infirmier en fin de journée. Il y a eu 131 passages aux urgences ce jour-là, en deçà de notre moyenne annuelle de 141. Ce n’était pas une situation aiguë, même si en fonction des profils de patients on peut avoir des prises en charge plus lourdes. Pendant les six heures le patient était dans un processus de soins et la prise en charge et les réévaluations ont été correctement faites », assure Laurence Jullien-Flageul.

Source :  Le Télégramme

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