Montbéliard – Défense L’as des as sur 830 policiers

Avec une moyenne de 19,3 sur 20, l’élève gardien de la paix Kevin Carrière est major de sa promotion à l’école de police à Montbéliard. Mieux encore. L’Alsacien de 23 ans a décroché la meilleure note sur le plan national.

Kevin (à dr) et Romain Carrière. Les deux sont jumeaux. Le premier est policier, le second est gendarme. Retrouvailles et félicitations hier sur la place d’honneur de l’école de police.    Photos Sam COULON

La formation est terminée pour les 56 gardiens de la paix qui vont rejoindre leurs premières affectations.

L’un est gendarme mobile. L’autre est policier. Ils ont 23 ans. Les deux sont jumeaux. Et les deux se sont tombé dans les bras vendredi à l’issue de la cérémonie de sortie de la 242e promotion d’élèves gardiens de la paix à l’école de police. Romain Carrière, le gendarme à l’escadron mobile d’Antibes depuis quatre mois n’aurait pour « rien au monde » raté la sortie d’école de son frère jumeau Kevin.

Promotion très spéciale

À la fois une fin et un commencement pour Kevin Carrière. L’élève originaire de Staffenfelden (près de Mulhouse) qui « depuis tout gamin » rêvait d’être policier, « décision confortée après les attentats terroristes », est affecté le 20 mars à la direction territoriale de la sécurité de proximité de Vincennes. Son choix. Le privilège du major de promotion. Car le jeune homme, qui imagine son futur « dans une compagnie de sécurisation » flirte avec l’excellence. Lui, qui fut major de sa promotion de cadets de la République à Montbéliard, transforme l’essai en décrochant la meilleure note au concours de gardien de la paix. Un 19,30 sur 20 de moyenne, ce qui fait de lui le major de la 242e promotion qui porte le nom du major de police Louis Hilderal, un père de famille décédé en exercice à Fort-de-France en mars 2014. Mieux encore. Cet ancien adjoint de sécurité au commissariat de Mulhouse avant de se frotter à la formation de gardien de la paix est major national. Il est l’élève qui a décroché la meilleure note au concours parmi les 830 candidats au concours.

Cette promotion nationale est particulière. Spéciale en ce sens que sa durée a été réduite à six mois. Une formule accélérée « afin de renforcer rapidement les effectifs sur le terrain », précise le directeur de l’École Denis Wuhrlin. Un engagement de l’État, réitéré après l’attaque aux cocktails Molotov à Viry-Châtillon visant et blessant des policiers qui avaient suscité un vif émoi dans la profession.

Comme l’a souligné, entre deux averses, le sous-préfet Jackie Leroux-Heurtaux dans un message adressé à la 242e promotion par le ministre de l’Intérieur, « au total, ce sont plus de 9 000 policiers et gendarmes supplémentaires qui ont été recrutés au cours du quinquennat. Un effort sans précédent… » Des policiers qui vont devoir lutter contre la criminalité organisée, le terrorisme, les violences urbaines. Toutes les formes de délinquance et d’insécurité « dans une société fragmentée où le respect de l’autorité ne va pas toujours de soi ».

Sur un parvis détrempé, le sous-préfet a rappelé aux jeunes policiers qu’ils incarnaient désormais l’État de droit, « une grande responsabilité qui ne souffre aucun manquement aux règles déontologiques », réclame « un comportement exemplaire » car « une police respectueuse, c’est une police respectée ». En filigrane, on devine l’affaire Théo…

Françoise JEANPARIS

Source : L’Est Républicain

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