Michel Onfray : « C’est ainsi que les régimes tombent »

Michel Onfray

« Le coronavirus est le premier adversaire sérieux de l’Etat maastrichtien. Et que découvre-t-on ? Que cet Etat est un tigre de papier… » – Philip Conrad / Photo12 via AFP
Le philosophe et essayiste revient sur les conséquences politiques, sociales et sociétales du coronavirus.

Marianne : Le coronavirus remet-il en question nos modes de vie ?

Michel Onfray : Nous n’en sommes qu’au début, mais, oui, bien sûr, ce qui arrive, ce qui est déjà arrivé et ce qui va arriver, va laisser des traces et changer dans nos vies plus que ce que l’on imagine… C’est en effet la première fois que l’Europe maastrichtienne doit montrer de quoi elle est capable, or c’est la Bérézina !

Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, la disparition de l’Union soviétique en 1991 et le traité de Maastricht en 1992, l’Etat maastrichtien, qui aspire à l’empire sans rencontrer d’opposition, a pu imposer sa loi. En 1989, Francis Fukuyama a même pu parler de fin de l’histoire et du triomphe sans partage du marché libre sur toute la planète.

Le coronavirus est le premier adversaire sérieux de l’Etat maastrichtien. Et que découvre-t-on ? Que cet Etat est un tigre de papier… Il s’agissait de créer un monstre économique, or un virus arrive et le monstre économique n’est même pas capable de fournir les personnels soignants en masques, en tests de dépistage afin de protéger ses peuples.

Dans l’empire maastrichtien, la santé publique en France en est à ce point que les médecins trient les vieux à l’entrée des hôpitaux pour les laisser à leur sort afin de s’occuper de sauver les personnes rentables. Qui aurait pu penser que l’idéologie libérale trouverait ainsi sa réfutation la…

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Capture d’écran 2020-04-01 à 20.52.17Source : Michel Onfray

 

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