Malaise de la police : ce sont les « gilets jaunes » qui en parlent le mieux

2c4f217_IkQo6xZy57bCfTz78l6rKcCkA Toulouse, lors de l’acte 11. Une image collectée par le collectif de « gilets jaunes » Plein le dos. (Collectif Plein le dos)

Ce mercredi 2 octobre, les policiers se rassemblent pour une « marche de la colère » et dénoncent « l’usure opérationnelle » due au mouvement des « gilets jaunes ». Retour sur une année de confrontation dévastatrice vue de l’autre côté de la manif.

S’il est un sujet qui divise les « gilets jaunes », c’est bien la police. C’est même la principale dispute entre eux. Il y a deux groupes. Ceux qui prônent « le respect », étant donné qu’on ne sait jamais qui est vraiment la personne derrière un uniforme ; et ceux qui trouvent détestable une police qui accepte de tirer des balles de LBD sur des manifestants pacifistes dans leur grande majorité. Les historiens parlent déjà d’une violence « sans précédent » sous la Ve République, mais, à l’approche de l’acte 53 qui marquera l’anniversaire du mouvement, certains « gilets jaunes » continuent tout de même de poursuivre chaque samedi un fragile dialogue avec la police. Magali, « gilet jaune » de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), rencontrée lors de l’acte 8, résume prosaïquement :

« Les flics sont dans la même merde que nous. Nous défendons les services publics et donc la police, ce qui augmente notre incompréhension quand les flics s’en prennent à nous. »

Le 21 septembre encore, lors de la marche commune « gilets jaunes – climat » (acte 45), certains d’entre eux expliquaient aux policiers postés à la station Luxembourg qu’avec la réforme en cours, leur retraite serait minuscule. « Castaner [ministre de l’Intérieur, NDLR] ne vous paiera jamais vos heures supplémentaires. On vous prend pour des cons », leur disaient les mêmes l’hiver dernier, frigorifiés sous la pluie et la neige.

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