Loire-Atlantique : un homme bouche les toilettes de la gendarmerie lors de sa garde à vue

Maintenu en détention, l’homme, originaire de Ruffigné (Loire-Atlantique), a reconnu les « outrages » dont il s’est rendu coupable à l’égard de plusieurs gendarmes.

IMG_4251-854x569Initialement jugé pour conduite sans permis, le prévenu, originaire de Ruffigné (Loire-Atlantique), a également reconnu avoir insulté les gendarmes. (©DR)

Un automobiliste originaire de Ruffigné (Loire-Atlantique) a été condamné lundi 6 mai 2019 à huit mois de prison ferme, avec maintien en détention à l’issue de l’audience, après avoir été de nouveau contrôlé au volant de sa voiture le 19 mars dernier alors que son permis de conduire a été annulé par la justice.

Il avait également volontairement bouché les toilettes de la gendarmerie dans laquelle il avait été placé en garde à vue.

Un geste de « désobéissance civile »

Le prévenu, âgé de 57 ans, a par ailleurs totalement assumé les « outrages » dont il s’est rendu coupable à l’égard de trois gendarmes de Nozay. « Ce sont même des compliments, car ils méritent bien pire », a-t-il cru bon de préciser au tribunal correctionnel de Nantes.

L’homme a également reconnu avoir bouché les toilettes de la gendarmerie avec une couverture, lors de sa garde à vue, en guise de geste de « désobéissance civile« …

Le procureur de la République, qui avait réclamé quatorze mois d’emprisonnement ferme, a souligné :

À l’écouter, c’est toujours de la faute des autres : les gendarmes, les pompiers, le médecin… Tout à l’heure, ce sera celle du tribunal. Dès qu’il peut enquiquiner son monde, il le fait : monsieur est dans le déni, dans la surpuissance. »

Des gendarmes menacés de mort

L’homme – qui s’était fait remarquer le jour des faits en grillant un stop à Treffieux – a déjà été hospitalisé à deux reprises au centre hospitalier spécialisé (CHS) de Blain après des tentatives de suicide.

Son discernement n’était toutefois que « très discrètement entravé », selon le psychiatre qui l’a examiné.

Pour sa défense, après avoir refusé l’assistance d’un avocat, il avait fait valoir :

Moi je n’ai jamais tué personne sur la route en quarante ans de conduite, mais je prends davantage de prison. »

L’homme avait déjà été arrêté le 5 juin 2018 à Héric sur la 2×2 voies Nantes-Rennes : les motards du Peloton motorisé de Nozay avaient réussi à immobiliser son break Mercedes sur la bande d’arrêt d’urgence, après avoir été alerté par de « nombreux automobilistes » inquiets d’avoir été doublés si vite, parfois par la droite, alors que le trafic était dense…

Trois mois plus tard, il aurait également proféré de nouveaux « outrages » et nouvelles « menaces de mort » à l’égard des gendarmes qui l’ont contrôlé. Alors qu’il était en train de « tituber » et que son haleine sentait la bière et le whisky, il avait aussi refusé de se soumettre au contrôle d’alcoolémie.

Cet homme célibataire et sans enfant, qui vit en France depuis 1997, devra également payer une amende de 150 € au Trésor public. La voiture qu’il conduisait le jour des faits lui a été confisquée ; c’est la cinquième qui subit ce sort.

Source : Actu.fr

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