Les syndicats de police s’opposent au matricule sur l’uniforme

Gardiens de la paix et cadres de la police sont unanimes dans leur opposition au port du matricule sur l'uniforme, selon les syndicats.
Gardiens de la paix et cadres de la police sont unanimes dans leur opposition au port du matricule sur l’uniforme, selon les syndicats. (Photo Bertrand Langlois. AFP)

Le numéro de matricule des agents de police sera inscrit sur leur uniforme à partir du 1er janvier, ce à quoi les syndicats s’opposent unanimement.

Les syndicats de police, toutes tendances confondues, ont exprimé cette semaine leur opposition au matricule qui sera apposé sur l’uniforme des forces de l’ordre à partir du 1er janvier 2014, a-t-on appris vendredi de sources syndicales policières.

Le projet d’arrêté «relatif aux conditions et modalités du port du numéro d’identification» était à l’ordre du jour mardi d’un comité technique paritaire (CTP) qui réunit fréquemment au ministère de l’Intérieur syndicats de police et administration. Cet arrêté a été rejeté «à la majorité» c’est-à-dire par tous les syndicats, ceux des gardiens de la paix comme ceux des cadres, une telle «unanimité» étant «quasiment inédite», ont dit les sources.

Le 6 mars 2013, lors du CTP qui avait abordé cette identification prévue dans le code de déontologie de la police qui était examiné ce jour là, il n’y avait pas eu une telle unanimité et plusieurs syndicats avaient voté pour.

«Stigmatisation»

Les syndicats de police ont dénoncé mardi une «stigmatisation» des policiers avec ce matricule ainsi que son coût : quelque 800 000 euros, selon les sources, dépensés pour la fabrication des écussons où il y aura ce matricule.

Un nouveau CTP doit se réunir la semaine prochaine, ont précisé les sources, mais il n’aura qu’une «valeur consultative», le port du matricule étant «acquis». Le ministère de l’Intérieur a annoncé il y a une semaine l’entrée en vigueur le 1er janvier 2014 d’un code de déontologie commun à la police et à la gendarmerie en même temps que l’immatriculation sur leurs uniformes.

Cette identification des forces de l’ordre est inscrite dans le code et se traduira par un numéro d’immatriculation qui figurera sur les uniformes. Ce matricule avait été promis par le ministre Manuel Valls et a été préféré au récépissé délivré par exemple lors de contrôles d’identité. Celui-ci était réclamé par des associations et a suscité un vif débat en mai 2012, sitôt Manuel Valls installé à Beauvau, y compris au sein du gouvernement.

Pour le ministre il s’agit notamment, avec ce nouveau code et ce matricule, de rapprocher les forces de l’ordre de la population.

Source : Libération

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