LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX

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LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX


Aujourd’hui, d’humeur chagrine, j’ai envie de m’exprimer. Allez savoir pourquoi, les sept péchés capitaux me reviennent en mémoire ?

Depuis quelque temps plus rien ne va dans notre beau pays. Tout part à vau-l’eau ! Et nous avons l’impression que personne ne s’en émeut.

Puisque semble-t-il en pays judéo-chrétien, si nous nous rapportons aux sept péchés capitaux nous pouvons dire :

 

L’ORGUEIL

– Tous ces prétentieux sont si pédants et imbus de leur position élective, qu’il nous est aujourd’hui impossible de nous faire, si ce n’est comprendre, au moins entendre. Nos multiples interventions auprès de ces élus en diverses occasions nous ont toujours prouvé leur manque d’écoute, voire leur positionnement  inflexible avant de nous recevoir.
N’oublions pas les « petits chefs » toujours présents et  généralement protégés !!! Je me demande aujourd’hui où est passée cette célèbre MMC (méthode moderne de commandement) inculquée dans nos écoles lors de nos stages de franchissement de grade ? Qui s’en souvient ? Promis ce n’est pas un quiz. Certains diront que cela fait ancien combattant. Peut-être, mais les jeunes chefs des années 1990 sont les OGR des années 2010. Ça fait réfléchir, non ?

 

L’AVARICE

– Que dire de ces restrictions budgétaires drastiques interdisant toute évolution de notre institution. Alors que le recrutement est « zéro la barre » (c’est mon côté marin, puisque de Saint-Malo) et que la fourniture de carburant limite les zones de surveillance pour ne pas « exagérer » les kilométrages (osez dire le contraire), nous continuons à nous faire miroiter un futur idyllique. Une question, entre autres, pourquoi les célèbres « crédits délégués » qui ont changé de nom à maintes reprises (DFUE, etc.…) ont-ils été de plus en plus ponctionnés pour des besoins financiers non prévus initialement ? Je n’ose vous parler des participations « volontaires » pour l’organisation des Sainte-Geneviève, voire de la contribution des unités des résidences compagnie pour le photocopieur du commandement.

 

L’ENVIE

– Alors que nous devrions aujourd’hui parler gendarmerie « nationale », l’esprit de clocher existe toujours. Quel commandant de compagnie ne tire pas la couverture à lui pour s’honorer d’un résultat judiciaire honorifique flatteur ? Quel commandant de groupement n’a pas gonflé ses chiffres pour « surpasser » ses camarades limitrophes ?  Quel chef de service n’a pas refusé le prêt d’un matériel pour que le demandeur reste dans l’embarras ? Et oui, « toujours plus haut, toujours plus fort » (puisque bientôt d’actualité) et surtout, loin de l’idée de monsieur de Coubertin, en « écrasant la gueule du voisin » !

 

LA LUXURE

– Alors là, il y a tellement à dire…… De nos exécutifs, en passant par nos législatifs et en finissant par notre hiérarchie, quelle débauche financière.
Sans m’appesantir, tout le monde aura décodé.

Deux simples questions, anodines et sans malice :  Combien va  coûter le « pot de départ » de notre DGGN ? Quel va être son salaire mensuel chez TOTAL ?

Juste pour mémoire, qui n’a pas connu un commandant d’unité (tous grades confondus) faisant autoritairement modifier l’aspect intérieur de son local de service ou de son logement concédé par nécessité absolue de service ?

 

LA PARESSE

– Je n’ose m’exprimer sur ce chapitre. D’expérience, un adjoint à un commandant de compagnie qui passe son temps à des jeux sur internet ou un commandant de compagnie qui prend sa permanence à 70 kilomètres de sa résidence, en y laissant l’autorité à son commandant d’unité territoriale locale…

Pour exemple de paresse et d’irresponsabilité, je ne connais pas mieux.
Enfin, passons !

 

LA GOURMANDISE

– La continuité de « l’envie », une fois arrivé à ses fins, on se gave !!!!!

Quel commandant de brigade, de compagnie, ou… (autre galonné) n’a jamais été se pavaner dans des réceptions surfaites, répondant à des invitations douteuses ou bénéficiant d’avantages incertains ?

Pour gagner quoi ? L’irrespect de ceux qui les ont proposés.

 

LA COLERE

–  Je ne peux finir que par ce septième péché.
– En colère face à l’assassinat de ces deux camarades policiers que l’État n’a su ni prévenir, ni protéger.
– En colère en regardant se faire désarmer nos policiers et gendarmes lors des M.O.
– En colère pour faire une simili protection de l’anonymat des forces de police.
– En colère pour tant d’atermoiements sur le port de l’arme hors service afin de protéger les autres, sa famille et soi-même.
– En colère contre la DRH Défense qui continue à se voiler la face et croire que les APNM (reconnues ou non reconnues) ne serons pas à terme force d’opposition.
– En colère contre l’exécutif qui ne tient pas parole sur le renforcement des effectifs et qui, en contrepartie, caresse dans le sens du poil les manifestants qui blessent nos intervenants.
– En colère contre l’opposition de reconnaissance des APNM, alors que celles-ci sont prescrites par les  arrêts de la CEDH.

 

Et oui, les sept péchés capitaux !
Je reconnais que le tableau dépeint n’est pas très avenant. Qui pouvons-nous puisque triste réalité ?

Aujourd’hui il ne faut plus se masquer la face. Alors que des APNM voient le jour, il est absolument nécessaire de les faire connaitre,  voire reconnaitre, pour que les droits des militaires, toutes armes confondues, puissent être enfin défendus.

 

Bernard BERTHELOT

Secrétaire de l’APG

 

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