Les juges font-ils la guerre aux gendarmes ?

bandeau-Asso-APG-1024x91Profession-Gendarme a lu pour vous sur Facebook « Les juges font-ils la guerre aux gendarmes ? »

Il semblerait qu’on marche sur la tête, c’est le monde à l’envers,  les voyous vont prendre de la graine !!!

 

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Le 13 octobre 2017, alors qu’elle fait ses courses, une épouse de gendarme est harcelée par une bande de jeunes. A bout de nerfs, elle appelle à l’aide son mari. Arrivé sur les lieux, le gendarme qui est en service gifle un des jeunes gens et disperse le groupe d’agresseurs.

Deux ans plus tard, au tribunal correctionne, le procureur a requis l’interdiction d’exercer pendant cinq ans et l’interdiction de porter une arme durant la même période.
Comme l’écrit l’Essor de la Gendarmerie :

Ce gradé supérieur, commandant de la brigade de Monthermé, était jugé pour violence, en l’espèce une gifle, et menace sur un mineur de 14 ans. Il avait déjà été convoqué en juin pour une reconnaissance préalable de culpabilité, le “plaider coupable”. S’il avait accepté cette peine, cela lui aurait évité un procès public mais il l’a refusée en accord avec son avocat.

“Accepter, c’était mettre notre famille à la rue. Je n’ai plus que quatre ans à faire avant la retraite” , a-t-il dit à la barre.

“Il a 53 ans, un enfant scolarisé et son épouse ne travaille, pas, cette interdiction pendant 5 ans d’exercer, que j’estime par ailleurs illégale, signifie sa mort professionnelle. Si on voulait l’abattre professionnellement, on ne s’y prendrait pas autrement , je ne comprend pas cet acharnement ” dit à l’Essor son avocat qui juge la peine complémentaire “complètement disproportionnée”. Et de préciser qu’il n’y a pas eu d’incapacité de travail (ITT) pour la victime. “Nous ne nions pas les faits, mais mon client a déjà été sanctionné, et nous vivons ces réquisitions d’interdiction d’exercer pendant 5 ans comme une double peine, je me battrai jusqu’au bout” assène M° Phour.»«

Malheureusement, le 3 octobre dernier, le tribunal correctionnel a condamné le gendarme à trois mois de prison avec sursis, six mois d’interdiction d’exercer et inscription de la peine au bulletin N° 2 du casier judiciaire, rejetant ainsi la demande de son avocat.

Comme le souligne l’Essor :

«C’est moins que les réquisitions du parquet qui avait demandé, provoquant l’incompréhension et l’indignation au sein de la communauté Gendarmerie, cinq mois de prison avec sursis et surtout cinq ans d’interdiction d’exercer, ce qui aurait signifié la fin de sa carrière pour cet adjudant-chef de 53 ans qui a été muté après avoir été sanctionné en interne.

Le jugement n’étant pas exécutoire, le gradé va pouvoir prendre ses nouvelles fonctions ce vendredi dans un département voisin en attendant l’audience de la cour d’appel.»

Un éditorial de Boulevard Voltaire dénonce ce« jugement :

«Aurait-on pu imaginer, il n’y a pas si longtemps, un gendarme être mis au ban de la société pour avoir voulu défendre son épouse des agissements d’un gamin dont l’éducation laisse manifestement à désirer ? Aurait-on envisagé de créer, au sein des écoles, des unités d’intervention, tant les enseignants sont complètement dépassés par une violence qui devient endémique ? Aurait-on vu, au plus haut niveau, une classe politique se donner en spectacle et fouler aux pieds les valeurs de la République dont le peuple lui a donné la garde ?»

Pour en savoir plus :

https://lessor.org/…/3-mois-avec-sursis-6-mois-dinterdicti…/

http://www.bvoltaire.fr/justice-et-forces-de-lordre-la-con…/

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