Les femmes de flics se révoltent !!!

 

L e samedi 22 avril 2017 à 13 heures, les Femmes des Forces de l’Ordre en Colères  (FFOC) se réunissent Esplanade du Champs de Mars à Paris , au pied du Mur de la Paix (le bien nommé), afin de soutenir leurs conjoints ou membres de leurs familles, appartenant aux  forces de l’ordre,  Policiers, Gendarmes, Militaires ou Pompiers.

Au vu des nombreux évènements dramatiques et récents, Profession Gendarme ne pouvait rester neutre, c’est pourquoi nous invitons les membres des forces de l’ordre et leurs familles à répondre présent à l’appel de la FFOC.

 

Stop Police

Les femmes de flics se révoltent

Sur Internet, un appel lancé pour mobiliser les compagnes de policiers a reçu plus de 5 000 réponses. Elles manifesteront en avril à Paris.

C’est elle qui a lancé l’appel sur Internet. En trois jours, 1 800 adhésions. Elles sont désormais plus de 5 000. Un groupe totalement apolitique : «Un seul but, soutenir nos forces de l’ordre. Faire entendre notre désarroi en tant qu’épouses, filles ou mères de flics.»

Didi est jeune, rieuse, elle a une petite fille de 10 ans. Elle s’est mariée l’année dernière avec son grand amour de flic. Elle a vite appris qu’être flic ce n’est pas seulement protéger les personnes et les biens, c’est d’abord se satisfaire de rentrer chez soi vivant, après la vacation de la journée. Il a beau tenter d’en plaisanter, lui dire que sans elle, certains jours où il a vu ou touché le mal, il aurait été incapable d’accrocher son uniforme dans son casier et de l’enfiler à nouveau le lendemain. Elle veut oublier que chaque année plus de 50 d’entre eux se donnent la mort avec leur arme de service. Les policiers victimes du devoir sont nombreux. Les policiers victimes du désespoir sont légion. Elle le sait, elle l’accepte, pas le choix. Et soudain, elle refuse de passer son temps à guetter un coup de fil. De sursauter à la vue d’un collègue qui apporterait la mauvaise nouvelle.

C’est l’affaire Théo et sa blessure très grave qui a fait jaillir sa révolte. Une violente interpellation, avec suspicion de viol par matraque télescopique. A priori, terrifiant dérapage de quatre policiers. Théo est promu victime exemplaire et les quatre policiers bourreaux sans foi ni loi. Ce qui fait bondir Didi, c’est «l’absence de présomption d’innocence» pour eux :

«Un flic a moins de droits qu’un citoyen ordinaire. Les banlieues s’embrasent comme des poudrières, nos hommes sont devenus des hommes à abattre. On filme sans commentaires ces flics qui tombent, luttent au sol lors de manifestations qui ressemblent désormais à des scènes de guerre. Si des bobos et des people publient une pétition contre les violences policières, et s’essuient les pieds sur un droit fondamental, nous, les femmes, nous l’acceptons. A condition que ces célébrités au verbe vertueux prennent la peine, juste une fois, d’enfiler l’uniforme et se rendent dans ces quartiers où l’Etat n’a plus sa place, où les jeunes sont les victimes désignées et non des agresseurs.

Qui accepterait de voir son conjoint se faire maltraiter ainsi ? Nous, les femmes de flics, nous commençons à avoir peur pour nous-mêmes et nos enfants. Certains se font agresser pour avoir un papa policier. Des familles ont dû déménager. Il y a sur les réseaux sociaux des appels au viol des femmes et des filles de policiers. Quand nos maris partent, on ne se quitte jamais fâchés, avec toujours la peur qu’ils ne reviennent pas. Toutes les opérations de police se sont durcies. Le moindre contrôle dégénère en outrage, en traquenard, en émeute. Quand nos maris, nos frères, nos fils, porteurs des couleurs de la République, se font canarder de cocktails Molotov, pavés, jets d’acide, qui s’en offusque ?»

L’appel de Didi sur Internet provoque très vite une décision : elles viendront manifester à Paris en avril, avant la présidentielle : «Une manif festive, conviviale, sans autre revendication que le respect pour nos hommes.»

Source : Libération

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