Le grand remplacement…

plume-écritureTribune Libre de Roger FER

Le roi l’a dit : Tous les hauts fonctionnaires qui ne pensent pas bien, devront être remplacés. Accordons-lui le mérite de l’annonce officielle, ses prédécesseurs ont à peu près tous fait la même chose, mais un peu plus discrètement. Le summum a probablement été atteint entre 1981 et 1995, le monarque de l’époque a eu deux septennats pour modifier la hiérarchie et mettre les hommes qui allaient verrouiller le système.

Le remplacement a été si bien fait qu’il a perduré jusqu’à notre époque, soit par cooptation, soit par népotisme, tant et si bien que cette haute fonction publique gouverne de fait le pays depuis cette époque. Ces gens font les lois, modifient celles qui ne conviennent pas ou plus – et surtout, en rajoutent, développent des plans machiavéliques, inventent des textes ou des contraintes liberticides, et ils chargent les politiciens de les présenter, et pire, de les valider. Les marionnettes politiques ne font finalement que de la figuration, au mieux, on leur permet de donner leur nom à l’une d’entre-elles, c’est là la récompense de l’obéissance assumée. Ces personnages de l’ombre restent anonymes, nul ne sait exactement qui ils sont, qui les soudoie, pour qu’ils élaborent les produits dangereux, la seule chose connue, c’est la source de leurs mirobolantes rémunérations : le contribuable ! Et il paraît que certains seraient encore mieux rétribués que Sa Majesté, c’est dire…

Mais bien que le système si bien structuré ait fonctionné à merveille, et amené notre pays au point de déliquescence que nous constatons, il semblerait que, quelque part, on trouve que les choses ne vont pas encore assez vite, et qu’il faille non seulement poursuivre, mais encore hâter la déconstruction massive, et mener le plus rapidement possible la populace à une entière soumission. C’est probablement la raison qui motive Sa Majesté, ou tout au moins, ceux qui le pilotent. Nul doute que les choses seront menées à bien ! Mais pas au moindre mal pour les citoyens…

Le dernier scrutin a bel et bien conforté le socle royal : son parti et son annexe – les pastèques, sont largement majoritaires. Comme il n’y a plus vraiment d’opposition structurée, il est clair que le bougre a les coudées franches. Il règne et doit régner, dans tous les cadres étatiques. Ainsi, il a même osé faire dire par l’un de ses larbins, que quiconque ne serait pas adoubé par lui à la prochaine consultation, serait inexorablement son ennemi. Jusqu’à présent, ces figurants de pacotille avaient des adversaires, plus ou moins de façade il est vrai, mais pas encore d’ennemis : voilà qui est maintenant posé, et fort clairement. Les malheureux qui ne seront point désirés, en supposant qu’ils puissent émerger malgré tout, seront assurément fort démunis au niveau des subventions, et, en tant que personnes, on peut supposer que, en cas de besoin, des justiciers calamiteux ne manqueront pas de prononcer des arrêts exemplaires à l’endroit de ces réfractaires que le spectre royal leur aura désigné à sa vindicte.

Par ailleurs, il est clairement affiché que quiconque s’oppose ou s’opposera au cap affiché, sera durement réprimé. Ainsi, le binôme chargé des basses-œuvres, a fièrement annoncé que les violences à l’endroit des contestataires fluorescents étaient parfaitement fondées et légitimes, et absolument pas « disproportionnées », et que, tout bien pesé, elles étaient totalement nécessaires, et que, finalement, ils ne regrettaient rien. Peut-être même, en sont-ils fiers ? Il est vrai que dans notre pays qui fut si beau, la liberté de manifester existe, sous l’expresse réserve de ne pas l’utiliser. Ou alors, sous le strict contrôle judicieux d’un syndicat patenté et subventionné, prévu pour ce genre de spectacle festif, avec ballons, étendards et camionnettes publicitaires, le tout se terminant pas la mise en scène grotesque de gugusses sortant à trois heures du matin d’une réunion fictive, et annonçant fièrement avoir obtenu fort durement, des « avancées significatives ». Tous cela fait partie d’une mise en scène parfaitement orchestrée, le manant stupide n’y verra que du feu, du reste, que va-t-il faire dans cette galère des samedis, alors qu’il serait autrement plus sage de rester à gober la propagande à la télé d’état, qui lui dira que faire, que dire, que boire, que manger, que penser, il est bien trop bête pour décider tout seul ce qui lui convient ! Après, les mutilés pour rien vont devoir supporter leur handicap leur vie entière, on est en droit de se demander si leur lourd sacrifice aura quelque retombée positive… Pas certain, il est plutôt probable qu’ils devront se contenter d’un supérieur mépris et se résigner à supporter l’insupportable, bien teinté d’arrogance.

Le parti arrivé (très très légèrement) en tête au dernier scrutin n’est pas innocent quant à l’aide au changement. Si ces gens avaient une once de patriotisme, un sens de la France, et un peu de bon sens, ils comprendraient qu’ils sont une des causes – sinon la principale, de ce morcellement totalement impuissant qui moisit et occulte le débat et entretient la débâcle. Ce groupement aiderait beaucoup les vrais patriotes et leur pays s’il avait la bonne idée de s’autodissoudre, et sa présidente, de se retirer de la vie politique pour prendre une retraite bien méritée, et d’aller s’occuper de son vieux père fatigué, qui a tant fait pour son pays. Attendre une potentielle maturité de ce groupement prendra une éternité – si encore elle arrive, et entre-temps, la destruction aura encore progressé.

Avoir raison, c’est bien, encore faut-il que ce soit au bon moment : nager à contre-courant est excessivement épuisant, et ruiner prématurément ses forces fait en sorte qu’elles ne sont plus disponibles au moment où l’on en aura absolument besoin ; la tactique du repli est parfois nécessaire ou alors, un peu de stratégie invite clairement à contourner la ligne Maginot au lieu de s’entêter bêtement à essayer, sans succès, de vouloir la franchir… Ce dernier vote a aussi montré une montée politique significative des forces d’occupation. L’image de Londres devrait venir à l’esprit de chacun, tant l’exemple est un cinglant avertissement. L’illuminé qui a déposé une modeste pétoire dans la capitale des Gaules a avoué vouloir favoriser le vote dit d’opposition, pensant que l’arrivée au pouvoir de ce parti aboutirait encore plus vite à la dégradation du pays, laquelle leur permettrait de donner libre cours à leurs plans de domination. Cela est d’ailleurs confirmé par les résultats de contrées assez « communautaires » (ou communautaristes – c’est selon), qui ont assez massivement voté dans ce sens. Si après ça les choses ne sont toujours  pas claires pour certains, autant dire qu’elles ne le seront jamais.

Du reste, on remplace tellement qu’on a même osé proférer des paroles sacrées dans un lieu lui aussi sacré, sauf que les idéologies en question sont clairement aux antipodes, et la manifestation présentée relève du sacrilège : impensable d’entendre ces paroles, dans ce lieu. La révolte des militaires qui ne  le supportent pas, est parfaitement légitime. C’est bien de l’avoir dénoncé, pas certain que cela ne se reproduira pas pour autant, car, comme on dit, c’est le premier pas qui compte, et une fois franchi, il devient beaucoup plus facile de réitérer l’exploit. Le grand remplacement se poursuit, les urnes ne seront d’aucune utilité pour l’arrêter ni même le freiner… Arrêtons donc de rêver…

Roger FER

Source ; Volontaires Pour la France

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