L’association gendarmes et citoyens victime d’un escroc

Christian Contini va porter plainte pour abus de confiance.

Christian Contini va porter plainte pour abus de confiance.

Un faux gendarme a vendu des encarts publicitaires bidons au nom de l’association présidée par le Vendômois Christian Contini.

L’Association gendarmes et citoyens (AG & C) que préside Christian Contini, major retraité établi à Coulomiers-la-Tour, a été victime d’une escroquerie montée par un… faux gendarme. L’affaire a été rapportée cette semaine par notre confrère Le Parisien.

L’homme âgé de 57 ans a été interpellé ainsi que deux complices, le 9 octobre, par les policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA). Il a été mis en examen pour escroqueries et placé en détention provisoire. Établi la plupart du temps en Israël, le mis en cause se faisait passer pour un gendarme et démarchait de nombreuses sociétés pour leur vendre des encarts publicitaires à paraître dans la revue mensuelle « Association Gendarmes et Citoyens » dont Christian Contini est le responsable de publication. Ce dernier a bien été contacté par cette personne durant l’été 2012, elle disait travailler pour l’agence centrale de publication administrative et sociale (ACPAS), spécialisée dans la vente d’espaces publicitaires.

800 sociétés abusées

Par la suite, Christian Contini a reçu plusieurs appels de sociétés démarchées par celui qui était en fait un filou. Ce dernier avait recruté des commerciaux qui usurpaient eux aussi le titre de gendarme pour décrocher plus facilement des ventes d’encarts. L’enquête aurait permis de recenser 800 sociétés abusées pour un préjudice s’élevant à 1,5 million d’euros.
Du coup, l’association présidée par Christian Contini se retrouve directement visée par l’enquête. Ses avoirs ont été saisis par la justice alors qu’elle est une victime collatérale du faux gendarme. « J’envisage de déposer plainte pour abus de confiance » nous a confié, vendredi, le militaire à la retraite.
Dans un communiqué publié sur son site, le président d’AG & C précise : « En juillet 2012, l’Association gendarmes et citoyens a signé un contrat avec la société ACPAS. Dans des conditions bien précises de démarchage, il était convenu de vendre à des annonceurs, sollicités par ACPAS des pages dédiées à leur publicité. Dans notre magazine mensuel, numérique et gratuit, nous avons publié la totalité des encarts publicitaires qui nous avaient été adressés par ACPAS. L’article du Parisien laisse entendre que des sommes énormes ont été escroquées auprès d’un nombre très important de sociétés ou entreprises. Président de l’Association gendarmes et citoyens, je peux affirmer que la très grande majorité des fonds encaissés par notre association, 51.000 euros, a été utilisée pour venir en aide à des familles de gendarmes touchées par des deuils, des maladies ou dont les enfants handicapés avaient besoin d’aide soit 31.000 euros. Une petite partie était utilisée pour le fonctionnement de l’association et une somme importante qui constituait une réserve a été saisie le 11 octobre dernier par le tribunal de grande instance de Paris, 14.344 €, sur les comptes courant et épargne de l’association. La totalité est infime par rapport au chiffre de 1,5M€ évoqué par Le Parisien. J’attends la convocation du service de police saisi pour apporter tous les éléments de nature à établir notre bonne foi. »
« Il est clair qu’un abus de confiance caractérisé a été commis à l’encontre de l’Association gendarmes et citoyens, de nature à nuire gravement à son renom. Comme tous les membres, je suis consterné d’apprendre que l’usage abusif de notre marque a permis de commettre des escroqueries aux encarts publicitaires. L’AG & C est constituée uniquement de bénévoles qui ne perçoivent aucune rétribution pour leur activité. »

Source : La Nouvelle République

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