L’armée française veut réduire sa dépendance aux avions gros-porteurs étrangers

Selon l’armée de l’air, l’acquisition des A400M devrait couvrir la majorité des besoins.

FRANCE-TRANSPORT-AVIATION-AIRSHOW-AIRBUS-A400MUn A400M au Bourget, en juin 2017. ERIC PIERMONT / AFP

Les nouveaux avions de transport militaire de l’armée française vont permettre, d’ici à 2030, de réduire en partie sa grande dépendance à l’affrètement de moyens privés étrangers, a affirmé jeudi 17 mai un général de l’armée de l’air.

« L’affrètement couvre aujourd’hui les deux tiers de nos besoins pour nos projections extérieures ; à l’orée de 2030, nous allons inverser cette proportion pour être autonome aux deux tiers », a indiqué le général Laurent Marbœuf, commandant la brigade aérienne d’appui et de projection. Celle-ci compte 45 avions de transport tactique et d’assaut. « Nous n’avons jamais eu un parc aussi faible, et nos avions sont très vieux », a-t-il précisé, en évoquant notamment les Transall quinquagénaires (il en reste quinze). A l’issue de la loi de programmation militaire 2019-2025, l’armée de l’air aura toujours 45 transporteurs à disposition, mais « tous de nouvelle génération », assure encore ce responsable militaire. Notamment les A400M et les C130 en cours d’acquisition.

D’ici à 2030, date à laquelle la modernisation de ces flottes doit être complète, les capacités de fret de l’armée de l’air auront augmenté de 77 % si les moyens promis suivent. « Le contrat qui nous est fixé est de pouvoir transporter 6 000 tonnes de matériels et 2 300 personnes en une semaine à cet horizon », précise le général Marbœuf. L’armée de l’air entend aussi réduire le recours aux affréteurs privés pour les vols internes aux opérations elles-mêmes – par exemple entre différents endroits du Sahel pour Barkhane – en gérant mieux la flotte d’A400M au moment des périodes de relève.

Incontournables Antonov

Les sérieux problèmes de disponibilité des premiers A400M livrés (15 aujourd’hui, 35 en 2030) expliquent un recours élevé aux affrètements, explique encore l’armée de l’air, assurant que cette période touche à sa fin : « Notre objectif est bien de gagner en autonomie, pour être dans le tempo de ce que…

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