La gendarmerie d’Ault va fermer ses portes

La gendarmerie d’Ault va disparaître le premier janvier 2016. L’information a été communiquée à Marthe Sueur,maire de la commune en sous-préfecture d’Abbeville, lundi 14 septembre.

La gendarmerie d'Ault va fermer ses portes à partir de 1 janvier 2016. -
La gendarmerie d’Ault va fermer ses portes à partir de 1er janvier 2016.

La Communauté de brigades de gendarmerie de Friville-Escarbotin va être restructurée : la gendarmerie d’Ault va en faire les frais. Elle fermera ses portes à partir du premier janvier 2016. Cette information a été communiquée en sous-préfecture d’Abbeville à Marthe Sueur, maire d’Ault le lundi 14 septembre. Et la surprise a été de taille pour cette dernière. Des bruits de couloirs circulaient à ce sujet dans le village depuis quelque temps mais cela restait de l’ordre des rumeurs, avant leur officialisation…

« Ne pas abandonner les Aultois »

Marthe Sueur, critique d’emblée la manière de faire. Elle est tombée de haut, l’élue regrette :

J’ai été mise devant le fait accompli. On a subi la situation.

En effet, elle affirme ne pas avoir été consultée dans cette restructuration. Et elle a fait entendre son désaccord :

J’ai dit que je ne pouvais pas accepter qu’on abandonne les Aultois.

Les autorités étatiques ayant conscience du désagrément, ils ont échafaudé une alternative. Au niveau du service rendu à la population, il sera le même mais… en mairie.

Des permanences en mairie

Un gendarme y assurera des permanences deux demi journées par semaine, plus une journée le samedi comme cela se fait actuellement en gendarmerie. Les habitants pourront s’y rendre pour porter plainte, recueillir des informations…

Quant aux militaires, ils continueront à occuper un certain temps leurs logements de fonction situés à côté de la gendarmerie, pour aller travailler dans les casernes de Friville ou de Gamaches.

Autre argument qui relativise l’impact de cette décision réside dans le fait que les Aultois avaient déjà pris pour habitude de se rendre directement à la gendarmerie de Friville, sans passer par la case Ault : « Il arrivait aux gendarmes de faire des permanences toute une demi-journée sans que personne ne vienne car des habitants allaient directement à Friville », témoigne Marthe Sueur.

« On nous prend tout »

Toutefois, le symbole de fermeture d’une gendarmerie reste néfaste, tout comme le sentiment d’abandon ressentis par les habitants qui en découle. Marthe Sueur en a bien conscience et abonde dans ce sens :

On nous prend tout, le chef-lieu de canton et maintenant la gendarmerie. J’espère que cela va s’arrêter là.

Julien Levasseur

Source : L’Informateur

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