La France ne quittera la Syrie qu’après « l’éradication de Daech »

Contrairement aux États-Unis, la France va poursuivre « inlassablement » son engagement, a averti Jean-Yves Le Drian.

A French Rafale fighter jet prepares to land on the flight deck of the Charles-de-Gaulle aircraft carrier operating in the eastern Mediterranean Sea

POOL New / Reuters
Un avion Rafale sur le Charles-de-Gaulle s’apprêtant à intervenir en Syrie en décembre 2016 (photo d’illustration).

INTERNATIONAL – Voilà qui est dit. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a réaffirmé dimanche 13 janvier à Amman que la guerre contre le groupe Etat islamique n’était pas achevée en Syrie ajoutant que ceux qui pensent que les jihadistes ont été vaincus « se trompent ».

Le président américain Donald Trump a annoncé le 19 décembre le retrait des 2.000 soldats américains stationnées en Syrie pour combattre l’EI en affirmant que le groupe jihadiste avait été vaincu, même s’il continue de contrôler une zone réduite dans l’Est de ce pays en guerre. Cette décision a surpris de nombreux alliés des Etats-Unis, dont la France qui mobilise 1.200 militaires au profit de la coalition internationale antijihadistes dirigée par les Etats-Unis.

Cette coalition a annoncé vendredi avoir commencé à retirer du matériel de Syrie. En Syrie, « la guerre n’est pas finie », a estimé Jean-Yves Le Drian lors d’une conférence de presse avec son homologue jordanien Aymen Safadi.

« L’éradication de Daech »

« Il y a deux guerres croisées. Il y a une guerre contre Daech (acronyme arabe de l’EI) qui n’est pas achevée, et ceux qui considèrent que Daech a été éradiqué se trompent. Et puis il y a une guerre civile interne, et parfois les deux guerres ont des liens », a-t-il ajouté.

Pour le chef de la diplomatie française qui a discuté avec le roi Abdallah II de Jordanie d’un règlement politique du conflit en Syrie, « la priorité reste l’éradication de Daech ». Il a estimé que dans ce cadre, la France poursuivra « inlassablement » son engagement « en faveur d’un règlement politique de la crise syrienne ».

Ce processus « suppose un processus électoral », a-t-il souligné. « Si le président Bachar al-Assad est candidat, il sera candidat. Ce sont les Syriens qui doivent décider de leur avenir », en plaidant par ailleurs pour que l’ensemble des Syriens puissent voter « y compris les déplacés et les réfugiés ».

La guerre en Syrie a débuté en 2011 après la répression par le régime de manifestations prodémocratie. Elle a fait plus de 360.000 morts, jetant sur les routes de l’exil des millions de Syriens.

Source : Le HuffPost

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