INFO TF1/LCI – Il taillade le visage de son petit-fils pour retrouver son statut de patriarche

L’affaire a marqué nombre d’enquêteurs, pourtant rompus aux dossiers violents. D’après nos informations, un homme de 65 ans a été arrêté par la PJ parisienne, soupçonné d’avoir sauvagement attaqué son petit-fils et son gendre. Un geste profondément violent, conséquence d’un conflit familial, sur fond religieux.

une-voiture-de-police-a-strasbourg-620x330-84b487-1@1xL’affaire a marqué nombre d’enquêteurs, pourtant rompus aux dossiers violents. D’après nos informations, un homme de 65 ans a été arrêté par la PJ parisienne, soupçonné d’avoir sauvagement attaqué son petit-fils et son gendre. Un geste profondément violent, conséquence d’un conflit familial, sur fond religieux.

Le scénario tient de la tragédie grecque. Il s’est déroulé dans les beaux quartiers de Paris, samedi 1er juin, a stupéfait de nombreux policiers de la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la PJ parisienne.

 

Ce matin-là, alors qu’il dort paisiblement chez lui, un adolescent de 13 ans est violemment attaqué. Un homme vient de lui sauter dessus, dans le noir complet, et lui taillade le visage avec un couteau. A plusieurs reprises.

 

Alerté par les cris du jeune garçon, son père fonce alors le rejoindre dans sa chambre, toujours plongée dans l’obscurité. Il reçoit à son tour des coups de couteau, au niveau des mains et des bras, de la part du même agresseur. L’homme au couteau est, pour lui, tout sauf un inconnu : il s’agit de son beau-père, le grand-père de l’adolescent tailladé, qui sera lui hospitalisé avec de graves blessures au visage.

« Aucun remord »

Rapidement interpellé par la brigade de protection des mineurs, le suspect, âgé de 65 ans, est dans un premier temps hospitalisé d’office, l’espace de quelques heures, car en pleine crise de démence. Mais les médecins estiment finalement que son état de santé est compatible avec un interrogatoire. Face aux policiers, le grand-père de l’ado est d’abord frappé d’amnésie, puis minimise considérablement la gravité des blessures infligées à son propre petit-fils. « Aucun regret, aucun remord », résume un magistrat.

 

Au fil des investigations, les enquêteurs vont peu à peu comprendre ses motivations. Le suspect acceptait, semble-t-il, de moins en moins, depuis de longs mois, la perte de son statut de patriarche dans sa famille, au détriment de son gendre. Famille, vie professionnelle… tout semblait lui échapper, inexorablement, et glisser douloureusement peu à peu dans le passé.

Soif de vengeance

Pour cet homme de confession juive, son gendre était le seul responsable de la perte de son autorité, de son pouvoir. Sa haine et sa soif de vengeance grandissant envers lui, le suspect a sans doute eu le temps de mettre sur pieds son scénario macabre. Qui de mieux que son propre petit-fils pour atteindre son gendre et réparer son déshonneur ?

 

Car l’homme de 65 ans semble vivre avec un lourd sentiment de honte : celui de ne jamais avoir eu de garçon, et donc de ne pas pouvoir voir son héritage perdurer. Le suspect n’aurait rien laissé au hasard, en attendant la Bar Mitzvah de son petit-fils, la cérémonie qui symbolise dans le judaïsme – 13 ans pour les garçons – le passage à l’âge adulte.

 

Mis en examen à l’issue de sa garde à vue par un juge d’instruction parisien, l’homme a été incarcéré dans la foulée à la prison de la Santé.

Source : LCI

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