Il met un coup de couteau au gendarme pour «se foutre en l’air»

imageLe gendarme a failli perdre la vie./ Photo DDM illustration

«J’ai eu un déclic. Sur le moment, je me suis senti sauvé en me disant qu’ils allaient me tirer dessus». Adrien, 28 ans, ne s’est pas fait tirer dessus ce dimanche 23 décembre. Aucune blessure. En face de lui en revanche, un gendarme a failli rester sur le carreau après avoir reçu un coup de couteau au niveau du thorax.

Ce jour-là, Adrien quitte le domicile de ses parents à Escalquens, au sud-est de Toulouse en expliquant qu’il va «se foutre en l’air». La famille de celui qui a déjà fait plusieurs tentatives de suicide prend peur. Elle contacte la gendarmerie et les pompiers qui mènent des recherches mais le jeune homme reste introuvable.

En rentrant à leur domicile, les parents d’Adrien le trouvent devant le logement, couteau à la main. Ils essaient de lui enlever mais il ne se laisse pas faire jusqu’à ce que les gendarmes arrivent. «Un déclic». Il se «sent sauvé». Le suicidaire se jette sur l’un des militaires et le poignarde au torse pour «se faire tirer dessus».

Problèmes psychologiques

Malgré son gilet pare-balles, le gendarme est touché. Résultat, un jour d’interruption totale de travail. «J’ai des problèmes psychologiques depuis que je suis adolescent, résume Adrien à la barre du tribunal correctionnel où il était jugé hier. Ça s’était stabilisé mais ça a repris après une opération des dents de sagesse qui a mal tourné».

Incarcéré depuis les faits, il le vit très mal. «Je ne dors plus. Je suis menacé».

Un grand-père gendarme

Le procureur de la République souligne : «Un gendarme a failli perdre la vie ! Il a failli causer le malheur d’une famille !»

Et de requérir deux ans de prison dont six mois avec sursis mise à l’épreuve.

Une réquisition lourde pour Me Schneider-Boyer, l’avocate de la défense. «Il est maniaco-dépressif et bipolaire, insiste-t-elle. Il n’a jamais été menaçant. Son grand-père était gendarme. Il a un profond respect pour cette profession».

Selon elle, l’homme au casier vierge ne doit pas être incarcéré. Il a «besoin de soins».

Le tribunal l’a entendue. Adrien a été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis mise à l’épreuve. Il a notamment l’obligation de se soigner et de travailler. Il devra indemniser la victime à hauteur de 800 €.

Source : La Dépêche

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