Il frappe sa compagne, blesse un gendarme et part en prison

NOUZONVILLE (08). Le tribunal correctionnel a ordonné l’incarcération du Nouzonnais à l’origine des violences commises sur une femme et un gendarme, jeudi.

Les gendarmes n’ont pas été récompensés d’avoir dans un premier temps privilégié le dialogue.Archives

Les gendarmes n’ont pas été récompensés d’avoir dans un premier temps privilégié le dialogue.

Jugé en comparution immédiate, l’auteur des violences commises sur un gendarme en intervention, le 10 septembre à Nouzonville, a été condamné à huit mois de prison dont cinq avec sursis et mise à l’épreuve et incarcéré à l’issue de l’audience correctionnelle.

José Machado Oliveira dos Santos, 37 ans, était également poursuivi pour avoir exercé des violences, sans incapacité, sur sa compagne. À la barre, le prévenu a expliqué que son couple battait de l’aile depuis plusieurs années et qu’il avait éprouvé « un ras-le-bol » après que la mère de ses trois enfants eût fait tomber un téléphone sur le sol. Craignant d’en avoir « pour 200 euros de réparations » et partant du postulat qu’il avait déjà averti sa compagne, le mis en cause a frappé cette dernière à coups de poing dans la poitrine, avant de la bousculer et de la tirer par les cheveux. Alertée, la gendarmerie s’est rendue au domicile du couple en difficulté. Ils ont trouvé la jeune femme dehors, expulsée de chez elle, bien qu’elle soit titulaire du bail. « Oui, mais c’est moi qui paye le loyer », a justifié le prévenu. Arrivés à 15 h 30, les militaires ont parlementé pendant deux heures avec le mis en cause, qui s’était retranché chez lui avec ses enfants. Lorsque l’ordre de placer José Machado Oliveira dos Santos en garde à vue est arrivé, les premiers gendarmes ont reçu du renfort. Mais le Nouzonnais n’a pas daigné suivre les fonctionnaires, arguant qu’elle était rentrée chez lui sans permission et qu’on l’empêchait d’embarquer son téléphone et son portefeuille. Résultat, l’un des gendarmes en opération a subi une charge qui lui a valu une fracture d’une côte et une fêlure de l’omoplate. « Vous avez dit en repartant : J’ai balancé votre collègue contre la porte ! Mais quoi ? C’est un gendarme ! Pas un sac de patates ! En plus d’être un tyran domestique, vous êtes un dangereux personnage. Il y a une escalade qu’il faut stopper net ! » a plaidé Me Harir, avocat des gendarmes. « Attention à ne pas grossir le trait et tomber dans la caricature », a nuancé Me Vallet en défense, qui souhaitait obtenir un sursis intégral.

Las, si la décision du tribunal est en deçà des réquisitions du ministère public (douze mois de prison dont six avec sursis et mise à l’épreuve), le prévenu n’a pas échappé à la prison ferme et au mandat de dépôt. Sa compagne reçoit 500 euros de dommage et intérêts.

Source : L’Union

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