Hôpital. Une coopération renforcée avec la gendarmerie et la justice

de-gauche-a-droite-le-colonel-richard-pegourie-sebastien_3954289_400x330pDe gauche à droite : le colonel Richard Pégourié, Sébastien Le Corre, directeur de l’hôpital, Thierry Lescouarc’h et Marie-Noëlle Collobert, procureur et vice-procureure, ont signé une convention qui formalise des pratiques déjà bien installées.

Une convention santé-sécurité-justice a été signée jeudi à l’hôpital. Un document concret, composé de fiches qui décrivent les conduites à tenir dans différentes situations nécessitant l’intervention des gendarmes et du parquet de Quimper.

Voici quelques jours, aux urgences du centre hospitalier Michel-Mazéas, un jeune homme incontrôlable a frappé des membres du personnel soignant. La gendarmerie a été appelée et une plainte déposée. À Douarnenez comme ailleurs, l’activité hospitalière, les urgences en tête, est un cadre où se croisent fréquemment les forces de l’ordre et les personnels de santé. « Pour des cas d’ivresse, des examens médicaux, ou sur sollicitation des soignants, nos relations sont quotidiennes », souligne le colonel Richard Pégourié, commandant du groupement de gendarmerie du Finistère.

Développer les relations

Il était présent jeudi, à l’hôpital, pour signer une convention santé-sécurité-justice avec Sébastien Le Corre, directeur de l’établissement, et Thierry Lescouarc’h, procureur de la République de Quimper. Une convention qui a pour but de définir un protocole d’échanges entre les trois institutions afin de développer et sécuriser leurs relations. « En fait, elle formalise des relations que nous avons déjà tout au long de l’année, c’est un document pragmatique qui se décline en fiche-actions précises », décrit Sébastien Le Corre.

Fruit d’un équilibre entre le secret professionnel et les obligations des codes civil et pénal, cette convention a été élaborée dans un premier temps par un groupe de travail au sein de l’hôpital. Le document a ensuite été affiné lors d’échanges avec le procureur de la République et la gendarmerie. Gestion d’un décès suspect, prise en charge des victimes de viol ou d’agression sexuelle, découverte d’armes, vols et dégradation… Pas moins de 18 fiches ont été élaborées pour que le personnel adopte la conduite la plus appropriée selon les circonstances, sans nuire au travail de la justice.

« Cet hôpital est une vraie chance pour la brigade »

Des fiches sont aussi prévues dans les situations inverses, quand ce sont la gendarmerie ou la justice qui sollicitent l’hôpital pour des perquisitions et saisies, auditions, préservation des preuves ou la prise en charge de militaires blessés. « C’est une vraie chance pour la brigade de Douarnenez d’avoir un hôpital sur son secteur, cela lui facilite les choses, et cette convention permet de gagner du temps », résume Vincent Marescaux, commandant de la compagnie de gendarmerie de Quimper. « Dans les 24 ou 48 h d’une garde à vue, il faut aller vite dans les examens médicaux, par exemple, car de trop longs délais peuvent brider la manifestation de la vérité », complète Thierry Lescouarc’h. La convention sera réévaluée chaque année.

Source : Le Télégramme

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