Gilets jaunes : face aux vidéos amateurs, les forces de l’ordre sous pression

9d33a5241bf489c6686d7abdc515980cDe nombreuses vidéos de violences policières supposées ont entraîné l’ouverture d’enquêtes judiciaires. Les policiers, désemparés, demandent le floutage de leurs visages sur ces extraits.

Un CRS jetant un pavé en direction de la foule, un autre qui glisse sa matraque dans le pantalon d’un manifestant, un troisième giflant un homme… Dans les heures qui ont suivi la manifestation parisienne du 1er-Mai, plusieurs vidéos amateurs ont mis en cause le comportement de fonctionnaires de police envers des manifestants.

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, impossible d’échapper à ces images. Régulièrement tournées par des journalistes indépendants, elles sont aussi le fait de non-professionnels – manifestants ou témoins occasionnels. Sous la forme de séquences courtes, sans montage ou mise en scène journalistique, elles donnent à voir une action violente dont le contexte est plus ou moins étayé. Elles deviennent ensuite virales sur les réseaux sociaux, notamment via le compte Twitter du documentariste David Dufresne, connu pour son travail contre les violences policières.

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Ces vidéos amateurs ont permis, comme jamais auparavant, l’émergence de la question des violences policières dans le débat public. Au 3 mai, 220 enquêtes judiciaires ont ainsi été ouvertes par l’IGPN, la « police des polices », dans le cadre des gilets jaunes, indique à L’Express le service d’information et de communication de la police nationale (Sicop). Cinq autres procédures sont en cours à l’IGGN, l’équivalent des « boeuf-carottes » chez les gendarmes. Dans de « nombreux cas », ces vidéos amateurs sont à l’origine des enquêtes, indique le Sicop, qui ne dispose néanmoins pas de statistiques précises.

Une « bataille des images »

Les gilets jaunes sont loin d’être les premiers manifestants à produire leurs propres images. Dans les années 2010, avec l’apparition des smartphones et des caméras à prix abordables, ces derniers ont rapidement saisi l’intérêt de tourner leurs vidéos. « La ‘bataille des images’ est aussi acharnée que celle de la rue, et [en] abandonner le terrain aux médias à la solde des gouvernants reviendrait à fragiliser nos positions », écrivait ainsi en juin 2016 le site d’e…Lire la suite sur L’Express.fr

Source : News Yahoo

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