Gendarmerie. « Pas d’arme secrète » dans les blindés utilisés samedi

les-blindes-de-la-gendarmerie-mobilises-samedi-dernier-a_4318153_540x271pLes blindés de la gendarmerie mobilisés samedi dernier à Paris ne sont pas équipés d’une « arme secrète capable de neutraliser immédiatement une foule hostile, même équipée de masques à gaz ». Il s’agit simplement d’un diffuseur lacrymogène sous forme liquide. (Photo Hervé Chambonnière)

La direction de la gendarmerie a démenti l’existence d’une « arme secrète » à disposition des blindés mobilisés lors de la manifestation des gilets jaunes, samedi à Paris.

Le journal Marianne annonçait lundi soir que les blindés de la gendarmerie mobilisés samedi dernier étaient « secrètement équipés d’un dispositif radical », utilisable « en dernier recours ». Une « réserve de liquide incapacitant, capable d’arrêter net une foule de gilets jaunes, mettant les gens à terre, même avec des masques ». Chaque engin aurait pu « neutraliser une surface de plusieurs terrains de football »…

«Du grand n’importe quoi »

« C’est du grand n’importe quoi, réagit Jean-Michel Fauvergue, député LaREM et ancien chef du RAID, l’unité d’élite de la police, interrogé par Le Télégramme. Si un tel produit miracle existait, nous l’aurions utilisé contre Amedy Coulibaly, lors de la prise d’otages de l’Hyper Cacher ! Il aurait également été employé à l’étranger. Ce n’est jamais arrivé, car ce liquide n’existe pas ! »

Même son de cloche du côté d’un ancien officier en poste à la direction générale de la gendarmerie et au GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie. Lui ne confirme que l’existence de lacrymogène, en version liquide, utilisée dans ces blindés. « Cela permet d’arroser une grande surface, avec moins de perte », explique cet ancien officier.

La porte-parole de la gendarmerie vient officiellement de démentir l’information publiée par Marianne : « Les blindés de la gendarmerie ne sont pas équipés de liquide incapacitant. Ils disposent en revanche de diffuseurs lacrymogènes, utilisables pour disperser un attroupement. La Gendarmerie ne les a pas mis en œuvre le 8 décembre dernier. »

L’équivalent de 200 grenades lacrymo

Dans nos colonnes, en octobre 2010, dans un article consacré au « mode d’emploi » des gendarmes mobiles, Le Télégramme évoquait ce dispositif, qui n’a rien de secret, et qui figure dans la panoplie de réponses graduées utilisées par la gendarmerie. Il s’agit d’un « diffuseur lacrymogène », dont « le jet équivaut à 200 grenades lacrymo » et est « capable d’arroser un terrain grand comme le Stade de France ».

Source : Le Télégramme

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