Gendarmerie du Gard : 126 appels malveillants en une nuit

VENGEANCE. En fin de semaine dernière, un Gardois a volontairement appelé à 126 reprises le 17, le numéro d’urgence qui, hors zone police, abouti au centre opérationnel de la gendarmerie au groupement -COG- du Gard, à Nîmes pour inciter les stationnaires à faire déplacer des patrouilles à son domicile, dans une commune proche de Nîmes, “s’ils étaient vraiment courageux”...

Au bout du fil, ce Gardois tenait des propos insultants et outrageants envers les gendarmes pour une vengeance, assurait-il, mais, sans en expliquer les raisons. Le numéro d’appel a été rapidement identifié et l’appelant localisé. Après son 126ème appel durant la nuit de jeudi à vendredi, il s’était endormi à son domicile, où les gendarmes ont débarqué vendredi matin.

3 kg de cannabis

Le suspect, en possession d’un pistolet 7.65 chargé, prêt à être utilisé semble-t-il dans l’hypothèse où une patrouille de militaires serait intervenue et se trouvait en compagnie de ses deux frères. Le trio a été interpellé et lors de la perquisition, les gendarmes ont saisi 3 kilos de résine de cannabis, de la drogue conditionnée pour la revente.

Cette découverte de stupéfiants a entraîné l’ouverture d’une enquête dite incidente pour établir d’où provient le cannabis et depuis quand le frère du suspect se livrait à un trafic, visiblement bien implanté. Quant au frère malveillant avec les gendarmes, il a été interné.

Les COG et les CIC

Chaque département dispose d’un centre opérationnel de gendarmerie -COG- qui réceptionne 24h sur 24 tous les appels d’urgence sur le 17 en zone péri-urbaine et rurale. Dans le Gard et l’Hérault, les COG sont situés au groupement départemental, à Nîmes et à Montpellier. Les stationnaires gèrent tous les appels et les interventions, en dépêchant les patrouilles les plus proches.

Ainsi, des militaires d’une compagnie sont envoyés sur le territoire de la compagnie mitoyenne, quand la situation l’exige. En zone de police nationale, c’est à dire Sète, Frontignan, Montpellier, Lattes,Pérols, Béziers, Villeneuve-lès-Béziers, Boujan-sur-Libron et Agde, il existe l’équivalent : tous les appels passés au 17 aboutissent 24h sur 24 à la salle d’information et de commandement -CIC- à l’hôtel de police de Montpellier.

Il est préférable de ne pas jouer avec le 17 comme le Gardois, car un système pointu permet d’identifier dans la seconde le propriétaire du téléphone fixe ou mobile. Les malveillants sont interpellés rapidement, comme ce fut le cas récemment à Montpellier après le signalement à une heure d’intervalle de deux fausses alertes -un colis suspect et une tentative de suicide imaginaires-, ayant entraîné pour rien une forte mobilisation de forces de l’ordre et des services de secours.

Source : e-Metropolitain

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