Gendarme tué en Ariège : Cazeneuve déplore un nouveau palier dans la violence

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve , le 30 novembre 2016, rend hommage à Tarascon-sur-Ariège au gendarme tué après une course poursuite (AFP/PASCAL PAVANI)

e ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a rendu hommage ce mercredi à Tarascon-sur-Ariège au gendarme tué après une course-poursuite, samedi, en Ariège. L’homme fort de la place Beauvau a déploré qu’un «nouveau palier» ait «été franchi dans la violence à laquelle les forces de l’ordre sont confrontées».
Le major Christian Rusig, 55 ans, a été tué après avoir été percuté par un automobiliste qui voulait échapper à un contrôle. Interpellé immédiatement après les faits, le chauffard, déjà plusieurs fois condamné, interdit de séjour en Ariège et roulant sans permis, a été mis en examen pour «homicide volontaire» aggravé. Il a été écroué.

«Jamais, jamais nous ne tolérerons que de telles violences puissent être commises», a affirmé le ministre lors d’une cérémonie sur la place de la commune, rappelant les violences des dernières semaines dont ont été victimes les policiers et les gendarmes. «Les violences commises à leur encontre ne doivent jamais être impunies», a-t-il insisté, assurant que «la République rattrapera» les auteurs.

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«Le suspect a foncé sur lui de manière délibérée avec l’intention de le tuer», a déclaré Bernard Cazeneuve, qualifiant l’auteur présumé de «chauffard criminel» et de «multi-récidiviste». «La justice doit faire son oeuvre et ce, avec la plus grande sévérité», a fait valoir le ministre.

 

«Un grand professionnel, un homme de coeur»

 

Sous un froid soleil d’automne, la cérémonie d’hommage s’est déroulée en présence de quelque 300 personnes, parmi lesquelles de nombreux gendarmes. Face au cercueil recouvert du drapeau tricolore, le ministre est revenu sur la «carrière remarquable» du major Rusig.
Engagé en 1983 dans la gendarmerie, ce dernier a été en poste essentiellement dans le sud-ouest, sa région natale, et a passé deux ans en Polynésie Française. Il commandait depuis 2011 la brigade de Tarascon-sur-Ariège. «C’était un chef dans l’âme, systématiquement le premier à se rendre sur le terrain. C’était un grand professionnel, un homme de coeur qui servait la République», a souligné Bernard Cazeneuve.
«La vie de Christian, c’était la gendarmerie, une seconde famille», a-t-il ajouté, rappelant que ce passionné de rugby et de peinture laisse une épouse et deux enfants, âgés de 23 et 25 ans. Christian Rusig a été promu à titre posthume chef d’escadron, élevé au rang de Chevalier de la Légion d’honneur et a reçu la médaille de la gendarmerie avec palme de bronze.

Source : Leparisien.fr avec AFP

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