François Ruffin risque 5 ans de prison pour cette blague avec le portrait de Macron

Pour la projection de son film « J’veux du soleil! », le député France insoumise a déposé sur un siège un portrait d’Emmanuel Macron… volé dans une mairie.

 POLITIQUE – Une petite blague qui peut lui coûter cher. François Ruffin a dévoilé son film “J’veux du soleil” ( avec Gilles Perret ), mardi 2 avril, lors d’une première projection dans une salle des Champs-Élysées. Et Emmanuel Macron a pu visionner le road-movie… ou presque.“Hier soir, au Lincoln sur les Champs-Elysees, Emmanuel Macron a enfin pu voir ‘J’veux du soleil!’”, s’est amusé le cinéaste et député de la France Insoumise sur son compte Instagram. On peut effectivement voir sur la photo partagée une salle de projection visiblement remplie, avec au premier rang un portrait officiel du président de la République.

Capture d’écran 2019-04-07 à 01.41.18

Un pied-de-nez qui peut lui coûter cher puisque, comme il le dit lui-même, ce portrait est “directement en provenance de la mairie du Ve arrondissement de Paris, et gentiment décroché par les militants d’ANV Cop21!”. On pourrait donc accuser François Ruffin de recel.

Dans une vidéo postée sur Facebook, le député est revenu sur ce moment face au public. Avant que le film commence, on peut le voir sortir le cadre d’un sac devant les spectateurs en plaisantant: “On n’est pas loin de chez lui, donc on l’a amené, on l’a amené voir les gilets jaunes du pays. Je suis sûr qu’il va en ressortir avec plein d’empathie pour ces Français, et il fera désormais passer les gens avant l’argent”, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

“On se retrouvera sur le banc des accusés”

Dans ces images, on peut également voir comment il a obtenu la fameuse photo, remise quelques heures plus tôt à l’Assemblée nationale par une militante d’ANV-COP 21. Cette dernière lui a assuré que l’objet “sort d’une des premières actions de décrochage des portraits présidentiels, de la mairie du cinquième arrondissement de Paris”.

En effet, des militants écologistes mènent des opérations de “réquisition” de portraits officiels d’Emmanuel Macron dans les mairies et cinq militants ont déjà été placés en garde à vue mi-mars, explique BFMTV.

“Ce n’est pas du recel ce que je vais faire là?“demande François Ruffin. Ce à quoi la militante lui répond: “C’est du recel”.

Pour rappel, “le recel est le fait de dissimuler, de détenir ou de transmettre une chose, ou de faire office d’intermédiaire afin de la transmettre, en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit. Ce délit est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 375.000 euros d’amende”, selon l’article 321-1du Code Pénal,

“On se retrouvera sur le banc des accusés peut-être”, conclut d’un ton léger François Ruffin

 

Source :  Le HuffPost

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *