Fourmies : hôpital et gendarmerie intensifient leur collaboration notamment sur la sécurité

Le centre hospitalier de Fourmies et la gendarmerie ont signé une convention qui rappelle les droits et les devoirs de chacun, dans leurs missions respectives, face aux patients. Le but ? Respecter l’intervention des personnels de santé sans pour autant entraver l’action des forces de l’ordre.

Le centre hospitalier et la gendarmerie ont signé une convention qui intensifie leurs relations au quotidien.

Le centre hospitalier et la gendarmerie ont signé une convention qui intensifie leurs relations au quotidien.

Secret médical, droits des patients, non-entrave à l’action judiciaire… les relations entre les professionnels de santé et les forces de l’ordre sont plus fréquentes qu’on ne le pense. Et il s’agit souvent de missions délicates, l’hôpital n’étant pas un lieu comme les autres. Ainsi, le centre hospitalier de Fourmies et la gendarmerie ont-ils décidé de mettre en place une convention. Pourquoi ? Pour rappeler les droits et les devoirs de chacun. Convention qui est le fruit d’un long travail mené entre les deux parties, rejointes par l’État. Et la directrice de l’hôpital, Caroline Hennion ; le colonel Jude Vinot, le commandant du groupement départemental de gendarmerie ; et le sous-préfet, Virginie Klès, ont paraphé officiellement le document. « Le but est que nous travaillions ensemble, a observé la directrice, et que nous trouvions, en amont, des solutions pour qu’agents hospitaliers et gendarmes ne soient pas pris au dépourvu face à certaines situations ».

Quelles situations ? Des gendarmes qui suivent un patient au service des urgences ou qui sont mandatés pour effectuer une audition à l’hôpital. Ou qui sont appelés par le centre hospitalier pour des cas de patients aux comportements violents (comme cela peut se produire dans le service de psychiatrie) ou qui quittent l’établissement de santé en refusant de se soigner et qui peuvent être dangereux, à l’extérieur, pour eux-mêmes ou les autres. Sachant que dans tous les cas, les droits des patients doivent être respectés. « La finalité de cette convention était bien de mettre noir sur blanc les limites et les compétences de chacun », a souligné la sous-préfète.

Un audit de sécurité est en cours

Outre la convention, le centre hospitalier de Fourmies et la gendarmerie se sont mis d’accord pour réaliser un audit de sécurité sur l’établissement. Un audit en cours qui a été confié aux militaires. De quoi s’agit-il ? Le centre hospitalier local accueille, chaque jour, des centaines de personnes entre les patients (et leurs familles), le personnel (520 salariés) et les visiteurs des consultations externes. Et ce dans plusieurs centaines de mètres-carrés de bâtiments. Des lieux parfois « sensibles » (pharmacie, laboratoire d’analyses médicales, scanner, IRM, murs d’enceinte, groupes électrogènes…). « L’objectif est donc d’optimiser la sécurité des personnes et des biens, au sein même de l’hôpital et de ses abords, relève le commandant de la compagnie de gendarmerie d’Avesnes-sur-Helpe, Joël Kerleau. Cela débouchera sur des préconisations dans le cadre d’une politique de prévention ». L’audit sera bientôt remis.

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