Faute de moyens, la gendarmerie contrainte de réduire le temps de vol de ses hélicoptères

faute-de-moyens-la-gendarmerie-contrainte-de-reduire-le-temps-de-vol-de-ses-helicopteres-1359543Francis Demange / Getty Images

Pour économiser de l’argent, les hélicoptères de la gendarmerie nationale devront voler 1.000 heures de moins en 2020. Les missions de sécurité seront privilégiées au détriment des missions de sauvetage.

En 2019, les 56 hélicoptères de la gendarmerie nationale ont effectué 19.300 heures de vol pour un coût d’environ 21 millions d’euros. Une somme encore trop élevée pour l’État qui a décidé de réduire l’activité des appareils de 1.300 heures en 2020. Selon l’Essor, le journal de la gendarmerie, l’essentiel de cette économie porte sur les trajets des appareils Écureuil. Un choix paradoxal pour les militaires car c’est le modèle dont l’heure de vol est la moins onéreuse.

En effet, l’hélicoptère Écureuil a été conçu avec les techniques de production de masse habituellement utilisées dans l’industrie automobile, afin de réduire au maximum son coût d’achat. De plus, ses frais de maintenance sont limités, grâce à son design simple et aux pièces de rechange disponibles en grand nombre. Cet hélicoptère qui peut accueillir deux pilotes et quatre passagers est principalement utilisé dans des missions de surveillance ou d’intervention contre des criminels.

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Les missions de surveillance seront privilégiées

L’ancien directeur général de la Gendarmerie, Richard Lizurey, rappelait en octobre dernier que le budget nécessaire au maintien en condition opérationnelle des hélicoptères de la gendarmerie est “le moins élevé de l’ensemble des flottes”. De son côté avec 34 appareils principalement utilisés lors d’opérations de sauvetage, la sécurité civile dépenserait ainsi 25 millions d’euros pour 16.000 heures de vol annuelles, avait détaillé Richard Lizurey devant une commission sur la défense.

Malgré tout, c’est bien la gendarmerie qui devra limiter les heures de vol de ses appareils. Les missions concernant la sécurité publique seront privilégiées au détriment des missions de sauvetage. Il faut dire que cette branche des forces armées a un besoin urgent de renflouer ses caisses. Et pour cause, elle peine déjà à réunir les 500.000 euros nécessaires à la formation du GIGN, son unité vedette, qui implique l’utilisation d’hélicoptères, indispensables à l’entraînement.

« Nous sommes en train de perdre la capacité de descente en corde lisse (un outil utilisé pour la descendre d’un appareil en vol statique à plusieur mètres du sol ndlr) », avait confirmé l’ancien patron de la gendarmerie le général Richard Lizurey, dans une audition à l’Assemblée nationale. Un problème lorsqu’on sait qu’il s’agit du véhicule de transport privilégié du GIGN.

Source : Capital

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