Échec et masques

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C’est marrant. Jusqu’au moins de juin dernier, il n’ y avait pas de fondement scientifique à l’utilisation des masques pour protéger la population d’une épidémie. Comme nous l’avions souligné dans la revue Néosanté de Juillet-août, même l’Organisation Mondiale de la Santé  admettait dans divers documents officiels et déclarations publiques que les preuves concluantes faisaient défaut en faveur de la protection bucco-nasale. Non seulement celle-ci n’avait pas prouvé son efficacité et son utilité, mais elle présentait des inconvénients  (hypoxie induite, développement de bactéries, floraison de champignons…)  avec des conséquences sanitaires néfastes. La seule justification admise par l’OMS était un effet psychologique potentiellement bénéfique vis-à-vis des mesures prophylactiques imposées par les autorités et leurs conseillers. En l’espace de  3 mois, les recherches se sont  toutefois multipliées et un paquet d’études ont été publiées qui tendraient à montrer que la généralisation du bâillon a un effet positif réel sur l’évolution de la pseudo-pandémie.  Quelle réactivité de la science quand il s’agit de plaire au pouvoir  et de fournir des alibis aux mesures liberticides ! Quelle aubaine pour les virocrates qui nous gouvernent et pour les médias qui ont applaudi le port obligatoire du masque et peuvent à présent culpabiliser ceux qui n’en portent pas !  Mais ont-ils seulement examiné les travaux qui confortent l’usage médical de la muselière ?

Contamination  ≠  infection

J’ai consulté plusieurs d’entre eux  et  trois choses  m’ont vite sauté aux yeux. La première, c’est qu’il s’agit parfois de simples études d’observation consistant à comparer  deux populations, l’une masquée et l’autre pas. Ce genre de recherches n’est certes pas inintéressant – c’est même un pilier très important de l’épidémiologie –  mais elles ne peuvent jamais établir un rapport de causalité.  C’est leur défaut intrinsèque et il faut compléter le travail par des études dites d’intervention, c’est-à-dire faisant la comparaison au sein d’une même population soumise à expérimentation. Le problème, c’est que ces expériences peuvent à leur tour être biaisées de deux manières : primo par l’absence de groupe placebo empêchant de contrôler si c’est bien l’intervention qui exerce un effet, et secundo par le changement du contexte.  Il se peut très bien que l’effet protecteur du masque soit en réalité imputable à d’autres mesures adoptées dans la gestion de l’épidémie, voire tout bêtement à sa décélération naturelle. Si vous regardez un réverbère allumé à 22h, vous allez conclure qu’il éclaire mieux qu’à 12h alors que sa luminosité est identique. C’est l’arrivée de la nuit qui change la perception. Last but not least, la  plupart des études présentées comme conclusives se focalisent sur l’incidence des cas, autrement dit sur les réponses positives aux tests de dépistage. Or on sait maintenant très bien que ceux-ci ne veulent rien dire sur l’incidence de la maladie et qu’ils ne présagent en rien de l’apparition de symptômes. Contamination ne signifie pas infection et encore moins développement d’une pathologie. Ce n’est pas parce que vous êtes porteur d’un virus que vous en souffrez ni que vous nuisez à autrui en le propageant. Ces études favorables au masque sont une tromperie car elles sont muettes sur les taux d’hospitalisation et de mortalité, les seuls critères qui permettraient justement de mesurer l’intérêt de se masquer !

Une étude  audacieuse …

Et si on regardait plutôt ce qu’ont donné des études effectuées in tempore non suspecto et réalisées dans les règles de l’art ? En voici une qui a été publiée en 1981 dans un journal médical anglais  et qui constitue une sacrée énigme pour la médecine pasteurienne puisqu’elle met à mal  les avantages du masque… chirurgical. Depuis le début du 20ème siècle, la coutume veut que les chirurgiens portent un masque en salle d’opération.  À cette époque, on pensait que le portage nasal (présence de microbes dans le nez) était important dans la propagation des maladies infectieuses et on avait constaté que les streptocoques retrouvés dans les plaies et ceux accompagnant la fièvre puerpérale étaient identiques à ceux contenus dans la gorge des équipes chirurgicales et obstétricales. Depuis lors, la prévention de l’infection des plaies opératoires est devenue une obsession et il est aujourd’hui impératif de réduire au maximum le nombre de bactéries présentes dans le bloc.  C’est à cet effet qu’a été développée une aération sophistiquée et imposé le port du masque synthétique léger. Grâce à cet équipement, il fut rapidement prouvé que les bactéries présentes dans le nez et la bouche des soignants ne contaminaient plus, ou beaucoup moins, les boîtes de Pétri disposées  aux quatre coins de la salle d’op’. Mais qu’en était-il des patients ? La protection naso-buccale était-elle efficiente sur leurs tissus vivants ? Leurs plaies étaient-elles moins infectées pour autant ?  Les chirurgiens d’Outre-manche se sont autorisés le scepticisme envers le dogme antiseptique et c’est pour  vérifier ce qui n’était jamais qu’une hypothèse  qu’ils ont  imaginé un essai audacieux.

… aux résultats surprenants

L’expérience a été menée dans une unité chirurgicale de 40 lits dotée d’un bloc opératoire moderne. On y pratiquait  toutes sortes d’interventions non-urgentes comme des prostatectomies, des résections de l’intestin,  des gastroscopies ou des enlèvements de hernies.  Avec l’accord  du microbiologiste et de l’équipe de contrôle des infections, il a été décidé que les médecins et infirmières ne porteraient plus de masque pendant les opérations durant un mois.  S’il y avait une augmentation sensible des plaies infectées, l’essai serait interrompu pour d’évidentes raisons éthiques. Comme il n’y a pas eu d’augmentation au cours des premières semaines, l’essai s’est poursuivi et il a duré une demi-année. Des prélèvements du nez et de la gorge ont été faits chaque mois sur tout le personnel ou dès que quelqu’un était enrhumé. Au bout de 6 mois, les taux d’infection de plaie ont été comparés avec ceux des 6 mois correspondants des quatre années précédentes. La période de test a été surveillée par la même équipe de contrôle et les critères d’infection n’ont pas varié. Aucune restriction n’a été imposée comme de  ne pas parler, de rester immobile, de se raser la barbe ou de rester chez soi en cas de rhume.  La routine de l’unité est restée inchangée, sauf que personne n’a  porté de masque. Bref, une méthodologie impeccable pour des résultats difficilement contestables.  Le hic, c’est que rien ne s’est passé comme attendu.  L’abandon des masques n’a pas été synonyme de flambée infectieuse et il y a même eu une diminution significative des plaies infectées pendant l’essai ! Les 8 infections qui se sont produites n’étaient pas en lien avec les microbes prélevés dans la gorge et le nez des soignants.

Un être humain n’est pas un objet

Le plus remarquable, c’est que les auteurs de l’étude ont stoïquement accepté le verdict et formulé des conclusions courageusement contraires aux préjugés de l’époque : « Cet essai a été prévu uniquement pour voir si un accroissement des plaies se produirait, comme il avait été prédit, si le masque n’était pas porté. Il ne s’est pas produit.  La conclusion est que le port du masque n’a que très peu d’intérêt pour le bien-être des patients subissant une opération de chirurgie générale de routine et  que c’est une pratique standard qu’on pourrait abandonner ».  Oui, vous avez bien lu : vu l’absence de preuves d’une relation entre infection des plaies et port du masque, les chercheurs suggéraient son abandon pur et simple ! Certes, cette expérience n’est pas extrapolable à une épidémie virale dans la population générale.  Mais comme les vertus antibactériennes du masque chirurgical sont souvent avancées comme argument, on peut  à tout le moins – et a fortiori  – émettre des doutes envers ce type de bandeau pour endiguer un virus.  Au-delà de ce débat, l’étude anglaise apporte un enseignement qu’il serait urgent de méditer : un être humain n’est pas réductible à une boîte de Pétri. Bien que soumis aux mêmes contaminants aériens, un sujet vivant ne réagit pas comme un objet. Le processus infectieux est bien  plus complexe que cela et il dépend  bien plus du terrain du patient que de la présence d’un quelconque microbe.  D’ailleurs, les infections relevées durant l’essai étaient le fait de germes absents de la flore buccale et nasale de l’équipe chirurgicale ! C’est, encore une fois, toute la théorie de Pasteur et de ses disciples qui est à revoir à l’occasion de ce prétendu fléau pandémique auquel on attribue une fausse causalité virale. Refuser le masque, c’est dire non à un paradigme erroné et dire oui à une vraie science expurgée de croyances obsolètes.

Yves Rasir
Source : Néo Santé

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