Droit de manifester en Macronie : entre répression judiciaire et violences policières…

L’ONG Amnesty International vient de sortir un rapport sur l’état du droit de manifester en France. Le constat est accablant pour le pouvoir. Entre les violences policières et la répression judiciaire, tout est fait pour décourager les gens qui voudraient descendre pacifiquement dans la rue.

Le 29 sept. 2020. Amnesty International dénonce les entraves à la liberté de manifester en France

 « Aujourd’hui, on peut être arrêté voire condamné pour avoir scandé un slogan ou peint des banderoles. »
Dans un nouveau rapport, Amnesty International estime que la liberté de manifester est menacée en France. (Brut)

Le 30 sept. 2020. DROIT DE MANIFESTER : AMNESTY INTERNATIONAL ÉTRILLE MACRON

L’ONG Amnesty International vient de sortir un rapport sur l’état du droit de manifester en France. Le constat est accablant pour le pouvoir. Entre les violences policières et la répression judiciaire, tout est fait pour décourager les gens qui voudraient descendre pacifiquement dans la rue.

Anne-Sophie Sempere, chargée de plaidoyer pour Amnesty France résume le rapport d’une soixantaine de pages ainsi : “De manière très schématique, il y a deux moyens d’entraver le droit de manifester : Il y a tout ce qui relève du maintien de l’ordre et donc de l’usage illégal, excessif de la force. On peut avoir peur de se rendre en manifestation parce qu’on ne veut pas être sous les gaz lacrymogènes ou les tirs de LBD. Puis le deuxième aspect, c’est ce qu’on dénonce dans ce rapport, c’est tout ce qui relève des poursuites et des arrestations de manifestants. Et donc de l’utilisation du droit pénal contre des manifestants pacifiques. Aujourd’hui, ces deux tendances existent en France. Ce constat est inquiétant”.

Le rapport dénonce l’arsenal de lois répressives, et souvent contraire au droit international, mises en place depuis quelques années pour museler les mouvements sociaux. Délit de dissimulation de visage, délit de groupement en vu de commettre des violences, gardes à vues abusives, outrage. Toutes ces infractions aux définitions vagues conduisent à l’arbitraire policier. Ce rapport est la première étape d’une campagne mondiale appelée “Eyes on France”. Une pétition a également été mise en ligne. Son objectif est de faire pression sur les autorités et les obliger à respecter le droit de manifester. (Le Média)

Le rapport complet (« La loi comme arme de répression des manifestants pacifiques en France ») : https://amnestyfr.cdn.prismic.io/amnestyfr/b8677a48-c72b-4b52-a21e-eb86ee0f26fb_AI_Rapport_Droit+de+manifester+en+France_FR.pdf

La pétition : https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/petitions/manifestants-pas-criminels

Le 22 sept. 2020. David Dufresne, du maintien de l’ordre aux violences policières

Dans son film “Un pays qui se tient sage”, en salles le 30 septembre, David Dufresne interroge le maintien de l’ordre en laissant parler les victimes de la répression policière qui ont émaillé le mouvement des Gilets jaunes. Analyse d’images avec un ex-journaliste touche-à-tout à l’esprit punk, qui oppose au formatage des chaînes info la pluralité des voix et des images. (Telerama)

Le 29 sept. 2020. Les trois piliers du film de David Dufresne sur les violences policières

À partir du mercredi 30 septembre, le journaliste propose au cinéma son documentaire « Un pays qui se tient sage » sur les violences policières et l’usage de la force par l’État. Le documentariste, également auteur d’ouvrages sur le maintien de l’ordre, explique au micro du HuffPost les piliers sur lesquels repose la force d’un film et d’un tournage savamment réfléchis. (LeHuffPost)

Le 8 avril 2019. Gilets jaunes : la vie d’après des éborgnés

Ces gilets jaunes ont perdu l’usage d’un oeil en manifestation, des blessures qui se sont retrouvées au coeur des accusations de violences policières depuis novembre. Alors que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner recensait le 4 avril 209 enquêtes portant sur des soupçons de violences commises par les forces de l’ordre, cinq manifestants racontent la blessure et ses séquelles. (Le Parisien)

Le 27 février 2019. GILETS JAUNES : LES BLESSÉS QUI DÉRANGENT

Ils ont perdu un œil, une main, un bout de visage, ou leurs dents. En une fraction de seconde, leur vie a été bouleversée, parfois brisée parce qu’ils marchaient pacifiquement au sein ou aux abords d’une manifestation. Ils sont plus de 2000 selon les chiffres officiels à avoir été blessés par les forces de l’ordre pendant les manifestations des gilets jaunes.
Nous sommes allés à la rencontre d’une trentaine de ces blessés graves à travers la France au cours des dernières semaines. (Le Vent Se Lève)

Le 1er février 2020. « Allô la police, ils vous achètent, ça crève les yeux ! »

Un montage d’Adrien AdcaZz pour QG au sujet des violences policières depuis le début du mouvement des Gilets jaunes jusqu’au mouvement social aujourd’hui. (QG TV)

Le 11 septembre 2020. Violences policières : ensauvagement politique – #DATAGUEULE 99

À peine installé à Matignon, le nouveau Premier Ministre Jean Castex faisait de la sécurité de ses concitoyennes et concitoyens l’une ses grandes priorités. Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur, lui a vite emboîté le pas, évoquant notamment une « crise d’autorité » et un dangereux « ensauvagement d’une certaine partie de la société ». En face, la question des violences policières, malgré de multiples manifestations, reste toujours sans réponse claire. Il faut dire que cette bonne vieille insécurité fait bien plus recette lorsqu’il s’agit de communication politique. Mais regardons de plus près ce que produit la réponse sécuritaire qui l’accompagne depuis près de 20 ans. Et si l’étendard sécuritaire agité si énergiquement cachait une profonde incapacité à se saisir collectivement de questions avant tout sociales ? (Data Gueule)

 

 

La liste des violences policières sur des manifestants est interminable…

Le 28 janvier 2019. (Le Parisien) Jérôme Rodrigues blessé à l’œil : le récit minute par minute

Le 11 décembre 2019. (Le Monde) Enquête : comment la police a éborgné le « gilet jaune » Manuel le 16 novembre à Paris

Le 14 décembre 2018. (Konbini) Antoine, victime d’un tir de flash-ball

Le 23 février 2020. (Brut) Violences policières : comment en est-on arrivé là ?

Le 30 janvier 2020. (Le Média) LA VIOLENCE POLICIÈRE SE DÉCHAÎNE CONTRE LES POMPIERS

(La liste des responsables condamnés pour ces violences ne doit pas contenir grand chose, sinon rien…)

Source : Agoravox

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