Démantèlement d’un vaste trafic de cocaïne mézo-mézois

Démantèlement d’un vaste trafic de cocaïne mézo-mézois

Les trois véhicules qui permettaient les fréquentes rotations vers l’Espagne ont été saisis.

T rois hommes ont été placés en détention. Les autres sont sous contrôle judiciaire strict.

Les gendarmes de Mèze viennent de mettre un grand coup de pied dans la… poudrière en démantelant un trafic de cocaïne concernant à 90 % des habitants de la cité du Bœuf. Dealers comme consommateurs.

Une banale audition

Depuis plusieurs mois, les militaires avaient des informations sur l’existence de ce type de trafic mais sans pouvoir trouver une faille pour avancer. Jusqu’à ce que lors d’une banale audition dans le cadre d’une affaire de violences familiales, une personne leur livre des renseignements tangibles sur les répréhensibles agissements de quelques Mézois.

Une discrète, mais efficace surveillance a alors été mise en place avant que les gendarmes ne passent à l’action. Fin novembre, appuyés par leurs collègues de la Brigade de recherches et du Psig (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Pézenas, ainsi que trois équipes cynophiles de Lunel, les militaires mézois ont “tapé” dans divers logements et maisons de la cité du Bœuf.

Avant de passer, sous commission rogatoire, une seconde couche d’arrestation et de perquisitions à la mi-décembre. Huit hommes ont été interpellés et placés en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie. Les saisies de stupéfiants sont ridicules. Les gendarmes le savaient. Le modus operandi de cette petite bande permettait d’éviter que de grandes quantités soient stockées.

Deux à trois voyages en Espagne par semaine

Le système était bien rodé. Un Mézois de 48 ans fournissait trois voitures (deux utilitaires et une voiture puissante) à tous ses complices pour qu’ils aillent se fournir deux à trois fois par semaine (!) en Espagne, ou de temps en temps dans l’agglo montpelliéraine. Ce trafic était à flux tendu. Les trafiquants effectuaient de nombreuses rotations avec de petites quantités pour échapper aux contrôles routiers.

La drogue (essentiellement de la cocaïne mais aussi du cannabis) était ensuite revendue sur le marché local par quatre dealers. Trois (tous une trentaine d’années) pour le premier type de stupéfiant, un (un quadragénaire) pour le shit. Chacun d’entre eux avait entre quinze et vingt clients. Pour l’immense majorité à Mèze. Cinquante d’entre eux ont été entendus et ont confirmé l’existence de ce prospère trafic

10 kg de cocaïne écoulés en 3-4 ans sur le marché local

En effet, le dealer le plus actif dans la cocaïne a écoulé en trois, quatre ans quelque dix kilogrammes. Pour un volume de transactions avoisinant les 250 000 € et 120 000 € de bénéfices. Pour le cannabis, c’était 1 kg par mois.

Le fournisseur de véhicules (qui ont été saisis) a été placé en détention provisoire tout comme le plus gros dealer de cocaïne et celui de cannabis. Les autres Mézois impliqués (dealers et commis) ont été remis en liberté et placés sous un strict contrôle judiciaire. Une dernière personne (qui ne faisait que du transport) n’a pas eu de besoin de telles mesures de rétorsion. Elle était déjà emprisonnée dans le cadre d’une autre affaire.

Les investigations sont closes dans le cadre de l’information judiciaire. L’ordonnance de renvoi n’étant pas encore rendue par le juge, la date du procès n’a pas été encore fixée.

Source : Midi Libre

DR

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