Corg : la vigie de la gendarmerie

Le chef de quart et ses opérateurs assurent le suivi des opérations lorsque leurs collègues sont sur place.

Le chef de quart et ses opérateurs assurent le suivi des opérations lorsque leurs collègues sont sur place.

Châteauroux. Le Centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie (Corg) reçoit tous les appels “ 17 ” composés sur le territoire.

Sur la zone de Châteauroux et des communes voisines, surveillée par la police nationale, un îlot militaire est toujours en activité. La caserne Charlier abrite tant la base de l’escadron 47/3 de la gendarmerie mobile que certains services du groupement départemental dont le Centre d’opération et de renseignement (Corg) fait partie.
Cette salle carrée est occupée 24 h/24 h par des opérateurs de permanences et un chef de quart. Ils se relaient toutes les douze heures, pour recevoir les appels de toutes les personnes cherchant à joindre les forces de l’ordre. « Vous rouliez dans quel sens ? Vous savez s’il y a un point kilométrique à proximité ? » L’un des coups de fil de fin d’après-midi, ce soir-là, vient de l’autoroute A 20.
Du chien en divagation au différend familial « On a un logiciel qui nous permet de voir exactement quelle borne est déclenchée, sur quel tronçon », explique l’opérateur. Sauf que les automobilistes naufragés ne vont pas forcément jusqu’à ces repères orange.
Et lorsqu’ils appellent d’un portable, il faut alors savoir les localiser et, parfois, déterminer dans quel département se situe l’appel. « Le Samu peut parfois aussi nous basculer des appels venus du 112. » L’intervention d’une dépanneuse sur l’autoroute doit automatiquement passer par la gendarmerie.
Ces appels sont à gérer en même temps que d’autres demandes plus urgentes. « Quand on décroche, on ne sait jamais ce que ça peut-être, du chien qui divague pour lequel on appelle la mairie au différend familial pour lequel il faut envoyer une patrouille. »
C’est en effet le chef de quart et ses opérateurs qui assurent le suivi d’opérations lorsque leurs collègues sont sur place. Si nécessaire, ils peuvent demander l’intervention d’unités spécialisées telles que le maître-chien ou un hélicoptère lors de recherches. Et chaque réponse demande avant tout du sang-froid. « Je ne peux pas vous comprendre si vous pleurez madame, est-ce que vous pouvez me donner le lieu de votre habitation ? » explique ainsi, doucement, l’une des opératrices à une femme sous le choc de voir sa maison cambriolée.
Des réponses à apporter sans interruption, pour les 239 communes de la zone gendarmerie. En 2016, le Corg a ainsi reçu plus de 42.500 appels et, en 2017, ce chiffre devrait être en augmentation.

Source : La Nouvelle République

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