Contestation des policiers : Gérald Darmanin interpellé sur les 180 demandes de rupture conventionnelle en Isère

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a été interpellé mercredi au Sénat sur les 180 demandes de rupture conventionnelle déposées par des policiers isérois. Le sénateur Michel Savin a fait par d’une « situation inquiétante ».

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Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devant le palais de l’Elysée le 9 décembre 2020. • © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
La contestation des policiers grenoblois s’est invitée au menu des débats de la chambre haute. Le sénateur (LR) de l’Isère, Michel Savin, a interpellé le ministre de l’Intérieur sur les revendications des fonctionnaires mercredi 16 décembre.

« 132 agents sur 523. Ces chiffres effarants représentent le nombre de policiers de la circonscription de Grenoble qui ont effectué en début de semaine une demande de rupture conventionnelle de leur contrat de travail au préfet de l’Isère, a déclaré Michel Savin. Cela représente 25% des effectifs. »

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Les policiers étaient 180 en Isère, dont l’ensemble des 38 agents de la Brigade anti-criminalité de Grenoble, à déposer une demande de rupture conventionnelle le 14 décembre en réaction aux propos d’Emmanuel Macron sur les violences policières et les contrôles au faciès. Lors d’un entretien accordé à Brut, le président avait également annoncé la création d’une plateforme de signalement contre les discriminations et le racisme.

« Cette situation n’est pas seulement inquiétante tant pour Grenoble, ville reconnue pour son haut niveau de délinquance et d’insécurité. Elle est inquiétante car elle traduit un malaise profond et un véritable écœurement de nos forces de l’ordre à l’échelle de tout le pays », a poursuivi le sénateur de l’Isère devant le ministre de l’Intérieur, estimant que « les déclarations du président de la République ont mis le feu aux poudres. »

Les maires, « premiers responsables »

Devant les sénateurs, Gérald Darmanin a répondu qu’il était « très honoré d’être le ministre de l’Intérieur d’un président de la République qui a créé 10 000 postes dans la police et la gendarmerie », sans réagir aux propos du chef de l’Etat sur les violences policières.

Et le ministre de pointer « les maires [qui] sont les premiers responsables ». « Vous évoquez Grenoble, mais je compte bien que l’ensemble des maires puissent mettre en place les activités, les moyens et le parlement, je l’espère, donnera les moyens législatifs pour permettre à la police de travailler », a ajouté Gérald Darmanin.

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Dans un communiqué, Michel Savin regrette la réponse du ministre qui « [a] préféré faire un show médiatique pathétique et méprisant plutôt que de répondre aux attentes des policiers. Le ministre de l’Intérieur n’a eu aucun mot pour les policiers isérois, alors même que la situation est très inquiétante. »

M. Darmanin recevra les organisations syndicales de policiers à tour de rôle vendredi avant le « Beauvau de la sécurité » prévu en janvier. Alliance et Unsa ont déjà fait part de leur refus de participer à la concertation, estimant qu’un « énième séminaire sans mesure concrète au préalable serait jugé indécent ».

Source : France TV Info

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