Claire Boucher à la tête de la compagnie de gendarmerie d’Évreux

La capitaine Claire Boucher commande désormais 140 militaires
La capitaine Claire Boucher commande désormais 140 militaires
Michel Delavaquerie arrive de Cherbourg
Michel Delavaquerie arrive de Cherbourg

Sécurité. Un an après son arrivée, Claire Boucher a pris la têtede la compagnie de gendarmerie d’Évreux, forte de 140 militaires.

Un an jour pour jour après son arrivée en tant que commandant en second de la compagnie de gendarmerie d’Évreux, la capitaine Claire Boucher en a pris la tête cet été. Elle sera officiellement confirmée dans ses fonctions ce vendredi lors de la prise de commandement organisée à la caserne Amey.

Claire Boucher, 35 ans, prend ainsi la suite du commandant Charles-Hubert Girou, qui a rejoint le bureau « maintien de l’ordre » à la direction générale de la gendarmerie nationale.

Le chef d’escadron n’a pas particulièrement l’intention de révolutionner le fonctionnement de la compagnie d’Évreux, forte de 140 militaires : « C’est une compagnie qui tourne bien », sourit-elle. Ses missions vont toujours concerner la lutte contre la délinquance, contre les stupéfiants et l’insécurité routière.

Le Psig-Sabre et la lutte contre le terrorisme

« Notre priorité, en matière de lutte contre la délinquance, est l’atteinte aux biens. Nous sommes très attentifs à cette particularité, souligne Claire Boucher. Nous avons affaire à des profils divers, qu’ils soient locaux, d’Évreux, de L’Aigle (61), de la région parisienne ou de l’Eure-et-Loir. »

La lutte contre les stupéfiants est aussi une priorité. La compagnie d’Évreux a récemment eu à traiter deux décès liés à cette problématique. En décembre, un homme âgé de 24 ans avait été retrouvé mort à Conches-en-Ouche. Quelques mois plus tard, une autre victime était à déplorer dans cette même ville. « Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte à la suite de cette affaire. Il s’agirait du même fournisseur », explique Claire Boucher.

Une nouvelle caserneà Mesnil-sur-Iton

L’année écoulée a aussi été marquée, pour la capitaine Boucher, par la mobilisation des militaires du Peloton de surveillance et d’intervention (Psig-Sabre). La compagnie d’Évreux, comme celle de Louviers, compte une telle unité équipée et formée pour intervenir en cas d’attaque terroriste. Les gendarmes du Psig d’Évreux ont été déployés vendredi 5 mai lors de la tentative d’effraction d’un ancien soldat de 33 ans, radicalisé et armé, à la base aérienne d’Évreux.

Au chapitre des projets, Claire Boucher compte développer la proximité avec la population et les élus. « Cela nous permettra d’être plus à l’écoute ou de détecter des problématiques naissantes », convient-elle.

Projets toujours mais immobiliers ceux-là. Alors que la brigade d’Ivry-la-Bataille vient de se voir livrer sa nouvelle caserne – lire notre édition du 3 octobre -, le projet de reconstruction de celle de Mesnil-sur-Iton (Damville) vient d’être entériné. Une réflexion est par ailleurs menée concernant celle de Nonancourt.

S’adapter à la délinquance

Pour l’aider et la suppléer, la capitaine Claire Boucher peut désormais compter sur son nouvel adjoint.
Depuis le 1er août, le capitaine Michel Delavaquerie occupe le poste précédemment tenu par Claire Boucher de commandant en second. Son arrivée dans l’Eure tient avant tout à son désir de se rapprocher de son épouse, qui travaille à Rouen.
L’officier âgé de 53 ans a profité de ses premières semaines dans l’Eure pour faire le tour des services qui composent la compagnie de gendarmerie d’Évreux. « J’ai pu constater le fort engagement de ces unités, souligne le quinquagénaire précédemment affecté à la compagnie de Cherbourg (50). Mon premier objectif a été de m’adapter à la délinquance de l’Eure, plus importante et plus marquée qu’à Cherbourg, qui a l’une des compagnies les moins délinquantes de France. »
Originaire des Hauts-de-France, Michel Delavaquerie a embrassé la carrière de gendarme en 1982, alors que rien ne le prédestinait à suivre cette voie. Issu d’une famille de constructeurs, il se voyait plutôt œuvrer dans les travaux publics. « Mais l’emploi n’était pas pléthorique. » Aussi a-t-il opté pour l’uniforme de la gendarmerie nationale. Comme l’ont également fait ses deux fils, tous deux sous-officiers à Lannion (22) et Blois (41).
Après six années passées en gendarmerie mobile, Michel Delavaquerie s’est spécialisé dans les Affaires immobilières, service qui a pour mission de gérer tout le parc immobilier de la gendarmerie. Après trois années passées à Rouen, Michel Delavaquerie a exercé à Saint-Lô, Laon (02) avant de revenir à Rouen.
En 2012, le capitaine Delavaquerie a abandonné les affaires immobilières pour rejoindre la compagnie de Cherbourg en qualité de commandant en second.
 

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