Cantal. Il insulte les gendarmes venus l’interpeller et cri aux violences policières

À la barre du tribunal correctionnel d’Aurillac jeudi 3 mai dernier, un homme comparaissait pour avoir insulté et menacé 4 gendarmes lors de son interpellation.

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« Je ne suis pas d’accord avec l’intervention que j’ai subi, car c’est moi qui ai subi, ce n’est pas eux ». Devant le tribunal correctionnel d’Aurillac, c’est un homme campé sur ses positions qui était appelé à la barre jeudi 3 mai dernier. Alors qu’il comparaît pour avoir copieusement insulté et menacé quatre gendarmes, le prévenu nie les faits, et accuse encore, devant le président, les gendarmes de mentir.

Les faits remontent à mai 2017, alors que le prévenu devait être entendu dans le cadre d’une autre procédure. Seulement, après plusieurs tentatives de la part des gendarmes, l’homme de 51 ans ne répondra jamais aux convocations. Si bien que le Procureur de la République mandatera les gendarmes pour procéder à une interpellation directement au domicile de l’intéressé. Arrivés sur place, ils tomberont d’abord sur l’épouse du prévenu et expliqueront les motifs de leur présence. Devant les gendarmes, l’homme refuse d’obtempérer et priera les militaires de sortir de chez lui. L’un des gendarmes constitués partie civile explique à la barre qu’après avis pris auprès du procureur de la république, ceux-ci ont « attendu à l’extérieur, qu’il sorte de la maison pour procéder à son interpellation ». Une fois sorti, l’homme est donc interpellé et face à sa résistance, les gendarmes le saisiront par le bras avant de le mettre au sol. Il se débattra et invectivera les militaires : insultes et menaces vont alors fuser.

« Ils me sont tombés dessus »

Devant le tribunal, l’homme se dira victime de violences policières. « Ils me sont tombés dessus alors que jétais à peine sorti de chez moi. Ils m’ont mis des coups de poing dans les dents. J’ai perdu connaissance dans la voiture ». Pourtant, durant l’enquête, les médecins ne constateront aucune trace d’ecchymoses et aucune ITT ne sera prononcée. Auditionnée, l’épouse du prévenu dira n’avoir vu aucune violence de la part des gendarmes pendant l’interpellation.

Déterminé, le prévenu indique également au président que si celui-ci avait refusé de se rendre aux premières convocations de la gendarmerie, c’est parce que son avocat n’était pas disponible. Et lorsque les gendarmes sont arrivés à son domicile, « ils ne m’ont pas dit pourquoi ils étaient là. Je n’ai pas compris l’interpellation ». Une version qui ne passe pas auprès du procureur. « Il s’est passé deux mois entre votre première convocation à la gendarmerie et cette interpellation ! 2 mois, ce n’est pas suffisant pour appeler un avocat ? ».

Agacé, ce dernier soulignera dans son réquisitoire « un dialogue impossible avec monsieur aujourd’hui. Il n’a eu que de la mauvaise volonté, il ne pouvait pas dire qu’il ne savait pas qu’il allait être interpellé. Je n’aurais même pas eu la patience de la gendarmerie ! ». Pour lui, « il n’y a aucune difficulté à caractériser ces faits qui sont tout à fait inacceptables ». Il a ainsi requis 6 mois d’emprisonnement et 150 € d’amende.

L’avocat du prévenu a mis en avant les « problèmes de santé » de son client. « Lorsqu’il est interpellé, il a mal. Son discours est agressif, mais surtout parce qu’il a mal ». Celui-ci évoque « une interpellation brutale qui a entraîné un état de souffrance. Le certificat médical fait état de douleurs aux cervicales et d’un état de lombalgie ». L’avocat a ainsi réclamé du sursis.

Le tribunal, après avoir délibéré, ira dans ce sens. Le prévenu est condamné à 3 mois de prison avec sursis et 150 € d’amende contraventionnelle. Il devra également verser 150 € à chacune des 4 parties civiles.

L’homme a été condamné à 3 mois de prison avec sursis.
Source : Actu.fr

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