Camélia, votre histoire vous interdit de convoquer le racisme anti-noir. (Histoire du monde : origines de l’eclavagisme)

Publié le 8 juin 2020 – par

Camelia

Lettre ouverte à Camélia Jordana, la nouvelle Angéla Davis française

Chère Camélia Jordana,

C’est avec un peu d’audace que je vous écris cette lettre ouverte que vous ne lirez peut-être pas, car vous êtes une chanteuse reconnue mondialement et une comédienne confirmée que les réalisateurs de cinéma se disputent. Quant à moi, je suis un berbère ignoré par l’histoire que mes ancêtres ont subie, d’innombrables colonisations, à commencer par les Phéniciens, les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Arabes, les Espagnols, les Ottomans et les Français.

J’espère que vous êtes comme moi convaincue que vous avez des ancêtres berbères. Je n’en doute pas un instant et j’en déduis que vous avez une origine amazigh.
Savez-vous que sainte Monique était une amazigh et qu’elle a enfanté le grand saint Augustin, un des grands docteurs de l’Église de Rome ? Donc, quelle part, vous avez hérité un peu d’elle. Il y a chez vous une petite survivance du christianisme qu’elle portait au plus profond de son âme. N’est-ce pas ? Mais peut-être suis-je en train de fabuler et d’inventer des histoires à dormir debout ? Qui sait ?

Vous avez sûrement entendu parler de la Kahina, cette grande reine berbère. Sachez que la grande Dihya était de confession juive et s’était opposée avec acharnement aux cavaliers d’Allah au VIIe siècle. Elle les avait combattus jusqu’à la mort parce qu’elle était une Amazigh, une femme libre.
En vous il y reste encore quelques bribes de judéité, c’est fort probable. Un jour peut-être, les pierres d’Afrique du Nord parleront pour rétablir ces vérités historiques considérées comme faisant partie du temps de la mécréance et de l’ignorance que nos ancêtres ont rejeté en gros et en détail. Avec fracas !
Ce sont les aléas de leur synecdoque qu’on doit assumer, car c’est leur conviction. Et ils sont sortis de l’histoire à cause de leur atavisme légendaire.

En tout cas, moi, j’assume ma part de cet héritage sans tergiversation.
Et Lalla Fatma N’soumer, ça vous parle ? Eh bien ! Lalla Fatma fut une grande héroïne, une cheffe qui a combattu les envahisseurs français de la Kabylie avec brio. Elle fut un exemple de bravoure notamment à la bataille d’Ichériden, en 1857, dans les montagnes du Djurdjura, face au maréchal Randon.
Elle fut une sainte de la confrérie soufie Rahmaniyya, désignée cheffe de la résistance face à la colonisation française par Tajmâat, une assemblée démocratique ancestrale berbère.
Lalla Fatma fut capturée et emprisonnée jusqu’à sa mort.
Elle était foncièrement pieuse et humaniste. Peut-être qu’en vous coule un peu de son sang ?
J’ai appris que vous faites partie du comité de soutien à la famille Traoré qui exige la vérité sur la mort de son fils Adama, survenue à la suite de son arrestation par les gendarmes.

C’est une noble cause que vous défendez en apparence… Il n’y a rien à ajouter à ce combat pour que la vérité éclate au grand jour et que le mensonge soit démasqué. Débusqué !
Par votre acharnement à vouloir rétablir la vérité, la France toute entière a appris avec stupeur que les Traoré ne sont pas des gens simples (tendres, bisounours) sans aucun problème avec la société mais certains membres de cette fratrie, ô combien nombreuse, sont des délinquants notoirement connus dans leur ville. Je vous dis bravo pour le travail accompli et d’avoir ouvert les yeux des Français.
Votre idéologie primaire vous conduit droit au mur, car elle n’est pas sincère, elle est revancharde et haineuse.
Car il n’y a pas pire manipulation qu’un mensonge entretenu sciemment. Pour des questions politiques inavouées !
Vous êtes peut-être la nouvelle Angela Davis ou une nouvelle Kathellen Cleaver à la sauce française.
Il est vrai que la notoriété fait monter la température des neurones…
Mais faire un parallèle entre le crime abject en direct de Georges Floyd et la mort d’Adama Traoré, c’est mettre l’huile sur le feu et c’est ramener l’histoire américaine sur le territoire français, et ça, ce n’est pas acceptable, c’est dangereusement ingérable et c’est vite aller en besogne… Ce n’est pas politiquement correct. On passe carrément à la désobéissance civile.

Votre histoire vous interdit de convoquer le racisme anti-Noir. Vous êtes mal placée pour le faire à moins que vous ayez un agenda caché de la partition de la France.
Pour éviter une telle situation, faites un effort intellectuel et vous allez découvrir que les Afro-Américains sont les descendants d’esclaves qui furent arrachés à leur terre africaine par la brutalité et l’appât du gain. Ils sont les victimes d’une longue tradition humaine qui veut que l’homme réduit son prochain à son service, au nom du matérialisme. Et cette pratique est partagée du nord au sud et d’est en ouest. Elle n’est pas réservée exclusivement aux Blancs. Et nos ancêtres arabo-berbères ont amplement participé à cette traite des Noirs. Alors, il ne faut pas faire la sainte Nitouche, ni l’effarouchée !

Quant aux Africains qui sont sur le sol français, personne ne les a forcés à venir s’y installer. Cherchez ailleurs leur présence en France et surtout ne faites pas de raccourci pour créer des amalgames. Car un jour ou l’autre, l’histoire reviendra pour remettre les pendules à l’heure et mettre à nu vos culpabilisations stériles, d’un autre âge.
Et sachez qu’à l’heure où j’écris ces mots, des millions d’Africains rêvent de venir en France, au péril de leur vie.
L’hypocrisie a trop duré…

Et se victimiser en permanence, c’est montrer son incapacité à construire un futur radieux.
N’oubliez pas que chaque être humain a sa mémoire, ses douleurs et ses racines. Nul ne peut prétendre détenir le monopole des lamentations et de la victimisation. Et la vérité est multiple. Ce qui paraît aujourd’hui normal peut devenir demain anormal. Ainsi va la vie dans ce bas monde.
Mais faites attention de ne pas confondre la France et les États-Unis. Car chacun des deux pays a sa propre histoire et surtout, de grâce, ne faites pas d’amalgame. La précipitation fait naître des rancœurs, des ressentis et surtout prépare la séparation…

Spartacus, vous rappelle quelque chose ?
Vous défendez la cause des Noirs et je serai de votre côté quoi qu’il m’en coûte.
Et si on pouvait remonter le fil de l’histoire jusqu’à découvrir que nos ancêtres communs furent de grands esclavagistes ?
Déclarer que la police française massacre les Noirs et les Arabes en 2020 quand ils sortent travailler, c’est irresponsable et c’est préparer l’avènement d’une guerre civile en France. À la limite, c’est criminel. Et qui en supportera les conséquences ?

Quand on perd la mémoire, on perd son libre arbitre et ses facultés de discernement.
Bonjour les dégâts alors.
Et en plus, vous faites une erreur historique car les Berbères de France ne sont pas des Arabes. À moins que vous ne soyez atteinte du syndrome du colonisé mental. À approfondir.
En ces temps d’incertitudes, au lieu de chercher à diviser, la sagesse recommande de faire nation et de souder le pays.
Sachez que la fin de l’histoire n’est pas encore dite et surtout méditez ce proverbe de chez nous (des Berbères) : le bâton que vous méprisez peut vous aveugler.
Le combat contre le racisme et l’esclavagisme doit devenir permanent en tout lieu pour permettre de faire éclater la vérité historique. Car il est temps de déconstruire une certaine l’histoire qu’on distille au gré des humeurs des uns et des autres.

Alors osons le faire ensemble devant l’Éternel et brisons l’omerta islamique.
L’esclavage est bien inscrit en marbre dans le Coran et la sunna.
Je vous supplie d’ouvrir le Coran et de lire attentivement les versets suivants :
Sourate 2 verset 178, sourate 4 versets 3, 24, 36, 92, sourate 5 verset 89, sourate 16 versets 71, 75, sourate 23 versets 1, 5, 6, sourate 24 versets 33, 58, sourate 30, verset 28, sourate 33 versets 50, 52, 55, sourate 58 verset 3, sourate 70 versets 29, 30, sourate 90 versets 12, 13.

Ces versets démontrent que l’islam est esclavagiste depuis l’an 610. C’est acté. Et en plus, il est raciste envers les non musulmans. Et ça, on ne pas l’occulter indéfiniment.
Le temps n’est-il pas venu pour mettre tout sur la table ?
Nos ancêtres arabo-berbères ne faisaient-ils pas leur marché à Tombouctou (Mali) depuis le VIIe siècle jusqu’au début du XXe siècle ? Tombouctou n’était-elle pas la ville des marchés à esclaves ? Nier ce fait historique veut dire qu’on refuse d’assumer le passé de nos ancêtres arabo-berbères qui furent les précurseurs de la traite négrière bien avant les Blancs. Ils faisaient des razzias hiver comme été en Afrique subsaharienne pour s’approvisionner en esclaves.
Je vous invite à vous plonger dans les manuels d’histoire pour vous rafraîchir la mémoire…

Le racisme des Arabo-musulmans envers les Noirs n’est pas à démontrer, il est d’actualité dans tous les pays musulmans. Vous n’avez qu’à déambuler dans les rues de Casablanca, d’Alger, de Tunis, de Tripoli, du Caire ou de Djedda, et vous constaterez de visu à quoi s’y exposent les Noirs, chaque jour qu’Allah fabrique.
L’esclavage transsaharien empruntait des routes caravanières, notamment celle qui passait par El-Goléa et Timimoun (Algérie) et celle de Chinguetti (Mauritanie) pour arriver à Marrakech au Maroc.
Et deux autres routes partaient également de Tombouctou pour rejoindre Tripoli (Libye) et Tunis.

C’est par ces voies de communications que des millions de Noirs subsahariens furent amenés pour être vendus comme du bétail dans les villes du Maghreb. Et ça, c’est l’islam qui l’autorise.
Avant que ma mémoire ne fléchisse, sachez que depuis la colonisation du nord de l’Algérie par les Ottomans, de 1529 à 1830, Alger fut un grand marché à esclaves, notamment des Blancs européens. Vous voyez que l’histoire n’est pas un fleuve tranquille et que l’esclavage est un dénominateur commun de l’humanité.
Non, je m’arrête de divaguer pour ne pas mettre en colère Tata Taubira qui considère que l’esclavage est exclusivement européen.

Mais après réflexion, je vais continuer de fabuler pour emmerder et narguer le monde du politiquement correct.
De nos jours, dans beaucoup de pays musulmans, l’esclavage et le racisme envers les Noirs  sont monnaie courante, à l’exemple de la Mauritanie et de la Libye. Et je ne citerai pas les autres pays par pudeur. Chacun reconnaîtra les siens.
Le moment n’est-il pas venu pour que les Arabo-musulmans reconnaissent qu’ils ont été des esclavagistes ?
D’autant plus que des livres racistes se vendent dans les souks de l’islamie comme des petits pains, en toute légalité islamique.

Je vous demande de m’aider à faire interdire en France, le livre de Malek Ibn Anas intitulé  « Al-Muwatta ».
Et vous allez vous poser la question : mais qui est ce fameux Malek Ibn Anas ?
L’imam Malek Ibn Anas (708-796) appelé imam de Médine est le fondateur de l’une des quatre écoles du sunnisme – l’école malékite.
Dans une partie de son ouvrage Al-Mawatta, il traite de l’esclavage et surtout comment acheter et vendre les esclaves… En lisant ce traité, on reste sans voix. Ce qui est attristant, c’est que ce traité est encore enseigné dans une des plus grandes universités islamiques à Al-Azhar (une référence dans le monde sunnite) en Égypte qui se commercialise comme un lieu de connaissances où l’on apprend la tolérance et l’amour de l’islam.
Tu parles… Du baratin comme toujours.
Avant de terminer cette lettre, je vous envoie ce poème qui illustre bien le racisme anti-Noirs des Arabo-musulmans.

Pour qu’un esclave pervers assassine son maître
Ou le trahisse, faut-il qu’il passe par l’Égypte ?
Là-bas, l’eunuque est devenu le chef d’esclaves en cavale,
L’homme libre est asservi ; on obéit à l’esclave.
L’esclave n’est pas un frère pour l’homme libre et pieux
Même s’il est né dans des habits d’homme libre.
N’achète jamais un esclave sans un bâton pour l’accompagner
Car les esclaves sont infects et des bons à rien dangereux.
Jamais je n’aurais pensé vivre pour voir le jour
Où un serf me ferait du mal et en serait loué
Pas plus que je n’imaginais voir disparaître
Les hommes dignes de ce nom
Et subsister l’image du père de la générosité
Et voir ce nègre avec sa lèvre percée de chameau
Obéi par ces lâches mercenaires.
Qui a jamais enseigné la noblesse à ce nègre eunuque ?
Sa parentèle « blanche » ou ses royaux ancêtres ?
Ou son oreille qui saigne dans les mains du négrier,
Ou sa valeur, car pour deux sous on le rejetterait ?
Il faut l’excuser compte tenu de toute bassesse –
Mais une excuse est parfois un reproche –
Et s’il en est ainsi parce que les étalons blancs
Peuvent être incapables de reconnaissance, alors que dire
D’eunuques noirs ?

Vous avez vous poser la question : mais qui a écrit cette horreur ?
L’auteur de ce poème n’est pas n’importe qui. Il fait partie des grands auteurs de la littérature arabe.
Il s’agit d’Al-Mutanabi (915-965) appelé « celui qui se dit prophète ». Il a vécu pendant l’âge d’or de la dynastie des Abbassides (Xe siècle). Il fut un courtisan des sultans.
Je vous prie de faire circuler ce poème auprès des islamo-gauchistes et des rappeurs, peut-être que l’un d’entre eux l’adaptera pour en faire une magnifique chanson qui aura une audience mondiale. Qui sait car personne ne peut être madame Soleil de nos jours…

Et la musique gnaoua (en référence à la Guinée et au Ghana) du Maroc et de l’Algérie, ça vous parle ?
Un peu d’effort, et vous allez vous rendre compte qu’elle a la même origine que la musique afro-américaine, c’est-à-dire qu’elle vient de la douleur subie dans leur chair par les esclaves africains dont une grande partie d’entre eux fut vendue par leurs propres frères. Mais ça, il ne faut pas l’ébruiter car c’est politiquement incorrect…
Pour mieux analyser et comprendre les mécanismes de l’esclavage pratiqué par les Arabo-Berbères envers les Subsahariens, lisez l’excellent ouvrage de Tidiane N’Diaye « le génocide voilé ». Et vous allez découvrir que nos ancêtres communs faisaient la castration systématique des esclaves pour qu’ils ne fassent pas souche.
Alors vous et moi, faisons amende honorable et la repentance suivra…

Car l’oubli de l’histoire, c’est la mort prématurée assurée mais qui peut revenir en boomerang  tel un volcan qu’on croit éteint à jamais.
Et avant de terminer cet article, je vous invite à lire l’entretien accordé par Aïcha, une étudiante malienne à Alger, au magazine multimédia en ligne « Perspectives » du « Goethe Institut » et votre indignation à sens unique en prendra un coup, et votre masque de l’antiracisme primaire tombera.

Hamdane Ammar

Source : Riposte Laïque

Lire également : Profession-Gendarme – Histoire : La traite oubliée des esclaves blancs en Afrique du Nord.  « Pour les personnes d’origines non européenne qui se prétendent victimes de racisme ou descendants des victimes de l’esclavage, voici la petite Histoire dans la grande Histoire qui permettra je l’espère de remettre le clocher au centre du village… »

 

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