Calvados. Un motard de la brigade de Pont-L’Évêque tué en service

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Les motards de la gendarmerie constituent une population vulnérable, ce qui a poussé la gendarmerie à accroître leur protection (photo d’illustration). | OUEST-FRANCE

 

La gendarmerie a annoncé ce dimanche matin la mort d’un motard du peloton motorisé de Pont-L’Évêque (14). Ce nouvel accident mortel est le troisième en deux mois. Le général Lizurey, le directeur général de la gendarmerie, constate que ses motards sont très exposés et il revient sur les efforts de protection entrepris par ses services.

À 1 h 30, dimanche matin, un gendarme du peloton motorisé de Pont-L’Évêque, dans le Calvados, a été victime d’un accident de la route alors qu’il avait entrepris de contrôler un véhicule qui, selon le ministre de l’Intérieur, aurait refusé de se soumettre à un contrôle.

La gendarmerie a précisé que lors de cette manœuvre, le gendarme a perdu le contrôle de sa moto et chuté. Il est décédé de ses blessures vers 6 h du matin. Âgé de 33 ans, le motard était pacsé et père d’un enfant.

La brigade de gendarmerie de Blangy-le-Château est chargée de l’enquête.

Ce nouvel accident repose la question de la sécurité des motards de la gendarmerie. Ce décès est le troisième depuis mai. Un gendarme de la BMO de Theix (Morbihan) est mort en mai puis un motard de la Garde républicaine le 4 juillet, tous deux victimes d’accidents de la route. La sécurité des motards est un vrai sujet.

Le général Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale, l’avait d’ailleurs évoqué dans un récent entretien à Ouest-France.

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Le général Lizurey. | Ouest-France

 

Plusieurs motards de la gendarmerie ont été victimes d’accident. Sont-ils plus vulnérables ?

Tous les gendarmes sont exposés à des risques ; eux ont, en plus, les risques liés aux deux-roues. Les motards sont bien la catégorie la plus touchée : on est beaucoup plus en sécurité dans une unité d’intervention du type GIGN que dans une unité motocycliste.

Pour réduire leur vulnérabilité, on a fait un effort de protection : par exemple, on les a équipés d’airbags depuis 5 ans, ce qui a réduit le nombre de blessures sérieuses. On travaille aussi sur leur formation. Et enfin sur la doctrine d’emploi : le motard ne doit plus être dans la logique de « course-poursuite », de rattrapage des contrevenants ; je suis contre cette méthode qui met nos gendarmes dans le rouge. D’ailleurs, les bons de rattrapage sont interdits depuis deux ans. L’objectif ce n’est pas de faire du chiffre.

Est-ce que ça ne remet pas en question l’existence même des unités moto ?

Au contraire ; ce type d’unité est extrêmement utile, en termes de dissuasion par exemple, à condition qu’elle reste dans son cœur de métier. Un motard, sa mission, ce n’est pas de faire des contrôles de vitesses à l’arrêt, c’est le travail du gendarme à pied. En revanche, il est utile dans le flux de circulation, sur les routes secondaires en particulier.

Ce que j’attends d’eux, c’est qu’ils vérifient les comportements accidentogènes des automobilistes. On n’est pas sur une logique de répression tous azimuts. Mon souhait, c’est que le motard retrouve cette mission dans le flux de circulation, avec par exemple le contrôle des poids lourds, mission de coordination des transports qui demande une technicité particulière.

Source : Ouest-France

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L’Association Professionnelle Gendarmerie (APG) présente ses sincères condoléances à sa famille ainsi qu’à  tous ses camarades.
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