Bébés nés sans bras : la lanceuse d’alerte a reçu sa lettre de licenciement

Malgré les annonces d’Agnès Buzyn, la directrice du Remera Emmanuelle Amar et cinq de ses collègues ont reçu leur lettre de licenciement, selon le « JDD ».

Emmanuelle Amar sera au chômage au 1er janvier. La directrice du registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), qui a lancé l’alerte sur l’affaire des bébés nés sans bras dans l’Ain, a reçu sa lettre de licenciement ce vendredi selon le Journal du dimanche.

La mesure prendra effet au 31 décembre prochain et frappe aussi cinq de ses collègues, salariés par la structure. «  Notre employeur, les Hospices civils de Lyon, n’a plus les moyens de débourser les 250 000 euros annuels qui permettaient de payer nos salaires et notre loyer. Je suis d’autant plus choquée qu’Agnès Buzyn avait annoncé dimanche dernier que le registre n’était pas menacé  », pointe avec regret Emmanuelle Amar. C’est cette structure qui avait déjà révélé le scandale de la Dépakine.

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Une nouvelle enquête sans le Remera ?

Le 21 octobre dernier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait en effet assuré qu’il était « hors de question d’arrêter la subvention des registres  ». «  Quand il y a un registre qui cumule des cas pendant vingt-trente ans, si à un moment vous l’arrêtez, on ne peut plus le démarrer, vous perdez l’information. Quand on a un registre qui fonctionne, il ne faut surtout pas l’arrêter  », insistait alors Agnès Buzyn. Avec François de Rugy, le ministre de la Transition écologique, elle annonçait alors l’ouverture d’une nouvelle enquête.

La première réalisée par l’ agence sanitaire Santé publique France avait déclenché une fronde politique. D’après l’eurodéputée Michèle Rivasi, «  aucune investigation n’a été menée sur le terrain, personne ne s’est déplacé pour étudier les conditions dans lesquelles vivent les familles touchées, pour interroger les agriculteurs du secteur, aucun prélèvement n’a été réalisé  ». Reste désormais à attendre les conclusions de la seconde enquête.

Source : Le Point

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