Armé d’un fusil de chasse, le forcené ne voulait pas suivre les gendarmes

Faits divers – Coufouleux (81)

Armé d'un fusil de chasse, le forcené ne voulait pas suivre les gendarmes
Armé d’un fusil de chasse, le forcené ne voulait pas suivre les gendarmes

Hier quelques minutes avant midi, après un peu moins de six heures de tension, un sexagénaire armé d’un fusil de chasse retranché dans son pavillon à Couffouleux a fini par entendre la voix de la raison, en l’occurrence celle du négociateur de la gendarmerie nationale avec qui il conversait par téléphone depuis la fin de matinée lui demandant de se rendre aux forces de l’ordre.

Une demi-heure avant, Olivier Damez, maire de la commune tente de résumer les faits. «Les gendarmes de la brigade de Rabastens se sont rendus ce matin (N.D.L.R. : hier matin) chez cet administré. À leur arrivée sur place, l’homme a refusé de les suivre. Il leur aurait dit qu’il préférait se suicider plutôt que d’aller en prison. À ce moment-là, son épouse était avec lui. Cette dernière a quitté la maison. J’espère une issue heureuse. »

Dans les minutes qui suivent le refus de l’homme de suivre les gendarmes de Rabastens, l’alerte est donnée. Un dispositif est très rapidement déployé sur zone le tout coordonné par le commandant Emmanuel Leibovici, commandant de la compagnie de gendarmerie de Gaillac. Une quarantaine de gendarmes établissent alors un bouclage méticuleux de la zone avec un poste de commandement implanté autour des vestiaires du stade de football de Couffouleux. La maison du sexagénaire est cernée par les militaires. Étaient présents sur les lieux des hommes du peloton d’intervention interrégional de gendarmerie (PIIG) de Toulouse, d’autres gendarmes mobile du peloton d’intervention de Pamiers (09) appuyés par une trentaine de gendarmes de la compagnie de Gaillac dont ceux du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG). Les motards de la brigade mobile de Saint-Juéry ont complété ce dispositif en interdisant l’accès à la maison du forcené. Midi n’avait pas encore sonné que la zone est subitement débloquée sans un coup de feu, signe que l’opération s’est terminée sans effusion de sang. Des gendarmes cagoulés regagnent tranquillement le poste de commandement.

L’occasion pour le commandant Leibovici d’établir un premier bilan de l’opération. «Vers 6 h 30, les gendarmes de Rabastens sont venus faire respecter une décision judiciaire. L’homme a refusé et s’est retranché chez lui. Nous avons aussitôt mis au plus vite une force d’intervention. Parallèlement, on a bouclé toute la zone avec un large périmètre de sécurité. Ensuite, sachant qu’il était muni d’un fusil de chasse et qu’il avait menacé de mettre fin à ses jours, nous avons décidé de procéder à l’extraction de sa compagne au plus vite. L’homme vient de se rendre. Nous avons saisi six armes de chasse en fouillant son domicile.»

Le sexagénaire a été entendu hier après-midi par le juge d’application des peines du tribunal de grande instance d’Albi qui devrait décider de l’aménagement de sa peine cette dernière étant inférieure à un an de prison.

Source : La Dépêche

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