Aisne. Un homme d’une trentaine d’années meurt après un tir de Taser

Il n'y a pas de mauvaise manipulation assure le parquet.
Il n’y a pas de mauvaise manipulation assure le parquet. | MARC OLLIVIER – OUEST-FRANCE

Par Ouest-France

Un homme d’une trentaine d’années est mort lundi à Vic-sur-Aisne (Aisne) d’un malaise cardiaque, après avoir été la cible d’un tir « réglementaire » de Taser par les gendarmes, à la suite d’un comportement « étrange », a annoncé le parquet de Soissons.

Inconnu des services de police et de gendarmerie, cet habitant de Vic-sur-Aisne avait attiré l’attention des témoins lundi matin d’abord en « déambulant bizarrement » dans les rues de cette petite ville, puis en pénétrant dans le jardin d’une maison où il avait « dégradé une antenne parabolique », s’emparant d’une « tige métallique arrachée de cette parabole », selon un communiqué du parquet.

C’est à ce moment-là, peu avant 11 h, que les gendarmes de Soissons ont tenté de l’appréhender. Criant « Allah Akbar », l’homme est alors « allé au contact » des militaires, tapant des poings sur le capot de leur voiture après avoir lancé la tige dans leur direction.

« Les gendarmes ont d’abord tenté de le maîtriser à mains nues », puis avec leur bâton télescopique et enfin « avec leur arme à impulsion électrique » sans y parvenir. « Il était finalement ceinturé puis mis au sol par un gendarme ». C’est au sol que les gendarmes réalisent qu’il est « en train de faire un malaise ». Il décédera sur place « quelques minutes plus tard ».

Cadre réglementaire

Le parquet n’a pas précisé le nombre de tirs. « Les premières investigations permettent de déterminer qu’on est dans le cadre et la distance réglementaire et qu’il n’y a pas de mauvaise manipulation », a cependant indiqué le parquet. « Rien ne permet de dire non plus à ce stade que cet homme relevait d’une éventuelle radicalisation islamiste », a-t-il ajouté.

L’autopsie sera pratiquée mardi matin. Elle devra notamment évaluer si cet homme était sous l’emprise des stupéfiants. L’enquête s’attachera aussi à préciser d’éventuels antécédents psychiatriques.

Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une confiée à l’inspection générale de la gendarmerie nationale pour « déterminer les causes de son décès », l’autre à la SR d’Amiens et à la BR de Laon sur « les actes qu’il a commis ».

Source : Ouest-France

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