Agressée chez moi en plein confinement, ITT 10 jours prescrite par le médecin et j’écope d’un rappel à la loi !

Une de nos fidèle lectrice dont nous tairons l’identité nous adresse son témoignage à la suite d’une mésaventure qu’elle a vécu en raison du confinement Covid 19.

Bien entendu si nous reproduisons son témoignage, en aucun cas nous ne portons de jugement car nous ne détenons que sa version des faits. Toutefois nous avons jugé ce témoignage intéressant et espérons qu’il apportera matière à réflexion.

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l’agression s’est produite lorsque je me trouvais dans la cour intérieure de mon immeuble, pour sortir faire ma promenade quotidienne.

J’avais remarqué depuis plusieurs jours, que quelqu’un bloquait systématiquement la porte d’accès au fond de la cour, ce qui m’empêchait de rentrer et m’obligeait à faire le tour de l’immeuble et repasser par la rue. Cette porte mène à un terrain vague derrière mon immeuble, et je pouvais ainsi sortir sans mon auto-ausweiss. Au bout de quelques jours, je décide donc de retirer le loquet.

Et là les ennuis commencent. Je vaquais tranquillement à mes occupations chez moi (j’habite au 3ème étage), les fenêtres ouvertes, il faisait chaud, lorsque j’entends quelqu’un pousser un cri de bête sauvage, venant de la cour intérieure. Je regarde, je ne vois personne. Je dois vous prévenir, l’histoire de fou commence, on a affaire à du « lourd ». Je descends une heure plus tard pour ma promenade quotidienne, je me retrouve dans la cour, lorsqu’une femme (il s’agit d’une personne qui habite au rez-de-chaussée, et qui se trouve être propriétaire d’une partie de l’immeuble, mais qui n’est pas ma propriétaire, et par conséquent n’avait rien à faire dans cette cour), s’avance vers moi, en me toisant et ricanant. Je la regarde et lui demande quel est son problème. Et là, elle me frappe d’un grand coup sur la tête. Le coup a été douloureux car j’ai senti le métal de la bague qu’elle devait porter. J’ai été tellement choquée, que je n’ai pas réagi, même pas un son n’est sorti de ma bouche. Puis, elle s’éloigne. Je reprends mes esprits, je la rattrape, et je la traite de malade mentale. Lorsque je m’approche, elle se met à hurler « au secours, elle m’a frappée » , et là son vieux mari sort, menaçant. Je cours à ma voiture et je me rends directement à la gendarmerie. Et là, deuxième choc : le jeune gendarme refuse de prendre ma plainte et me répond d’un ton méprisant : « vous n’avez qu’à déménager et déposer votre plainte sur internet ».

Ce n’est pas fini.

Je rentre chez moi, et j’étais occupée à taper ma plainte sur mon ordinateur, lorsque j’entends un bruit dans le couloir : la décérébrée revient à l’attaque pour saccager mes plantes qui se trouvaient sur le rebord intérieur de la fenêtre du couloir. J’appelle la police, et j’explique toute l’histoire, et là, tenez-vous bien, la police me répond « restez chez vous ».

Je prends des photos de mes plantes saccagées. Puis, entre-temps, je contacte un avocat.

J’ai dû attendre 2 semaines avant d’être convoquée à la gendarmerie. Suite à ma plainte cette femme a été ensuite convoquée.

Quelques mois plus tard, en rentrant d’un séjour passé en famille, je trouve dans ma boîte aux lettres, une convocation de la gendarmerie. Et là, surprise, le gendarme me fait signer un rappel à la loi, sous la pression, en me disant que je n’avais pas le choix, et me dit que la femme en question avait également porté plainte contre moi lors de sa convocation, et que c’était elle qui avait été victime de violence, et que son médecin lui avait prescrit une ITT de 4 jours, en raison du « violent choc » qu’elle avait subi.

Je dois vous dire que j’ai été tellement traumatisée par cette histoire, que j’ai signé ce rappel à la loi. Je ne cherche pas d’excuses, mais j’avais fait la veille un long voyage de plus de 10 heures en voiture, rentrant triste et fatiguée car notre papa, atteint d’un cancer, est en fin de vie. Papa est un ancien combattant, militaire dans l’armée de l’air. Avec maman, il nous a toujours enseigné l’importance et la valeur de la sincérité. J’avais donc des préoccupations autrement plus importantes que cette affaire minable.

Revenant à cette médiocre histoire, j’ai demandé au gendarme, comment il était possible d’exercer des violences physiques sur autrui sans laisser de traces ? quand je pense que je ne l’ai même pas touchée. Il m’a répondu que oui c’était possible. Si quelqu’un peut m’expliquer ? J’ai écopé donc d’un rappel à la loi. Ça m’a fait mal d’avoir signé ce document qui stipule « ….avoir exercé volontairement des violences ayant entraîné une ITT de 4 jours… ».

Je suis indignée, Je passe, depuis maintenant plusieurs mois, mes jours et mes nuits à ruminer. J’avais l’intention de contester, mais j’ai appris qu’on ne pouvait pas contester un rappel à la loi. Déposer une 2ème plainte, mon avocat, qui ne m’a pas beaucoup aidée dans cette affaire, m’a dit qu’elle serait classée sans suite. C’est difficile de laisser passer ça, mais je n’ai pas beaucoup d’options.

Il faut que je vous décrive le profil de la timbrée, qui passait son temps à dénoncer les voisins lors du confinement. Elle placardait ses « torchons » sur les murs de l’immeuble, en menaçant les gens qui ne respectaient pas le confinement de les dénoncer aux autorités. J’en ai gardé un exemplaire. Le confinement n’a pas changé grand-chose dans mon quotidien, car je travaille chez moi. Mais quelle est la motivation de ces délateurs qui ne peuvent que nous rappeler les heures les plus sombres de notre histoire ? la jalousie, leur vie médiocre, la haine de l’autre ?

Je n’avais pas de contact avec cette femme avant cette histoire. Je l’ignorais complètement. Elle a dû se trouver investie d’une mission pendant le confinement : contrôler et signaler toutes les personnes qui rentraient et sortaient de l’immeuble, ce qui a dû plaire, je suppose, aux gendarmes. Les délateurs et les collabos serviles me dégoûtent profondément. Il y a des zones d’ombres dans l’enquête de la gendarmerie que j’aimerais bien éclaircir.

J’attends mon dossier que j’ai demandé au parquet depuis le mois dernier.

Je livre ici ce témoignage non pas pour pleurnicher sur mon sort, mais pour qu’il puisse servir et aider d’autres personnes et surtout ne jamais signer un rappel à la loi sous la pression.

Moralité : vous pouvez agresser et jouer les victimes, en toute impunité.

Il y a des histoires bien plus tragiques que la mienne, mais si personne ne s’indigne, alors « Bienvenue dans ce nouveau monde » ! Mais bon, je pense que je ne vous apprends rien !

«le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire» (Albert Einstein).

 

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