Affaire Maëlys : l’ombre blanche dans la voiture est-elle celle de la fillette ?

Maëlys a disparu le 27 août dernier. DR

Les gendarmes disposent d’une photo de la voiture de Nordahl Lelandais sur laquelle est visible une ombre qui les intrigue.

C’est une image aux contours flous avec un troublant reflet blanc à l’avant droit côté passager. Comme une ombre portée. Mais ce document est sans doute un élément déterminant pour faire progresser l’enquête sur la disparition de Maëlys de Araujo, 9 ans, le 27 août dernier lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère).

Les gendarmes disposent de cet indice depuis les premières jours de leur enquête, issu d’une caméra de vidéo-protection d’un établissement public de cette commune partagée entre l’Isère et la Savoie. Le document est «parlant» pour ceux qui l’ont visionné. Ce «support numérique» montre bien une Audi A 3, trois portes, de couleur sombre correspondant en tous points au modèle possédé par le suspect, Nordahl Lelandais, 34 ans, dont les bras sont visibles et reconnaissables puisque sur l’une de ses mains, un élément de bijoux a été identifié.

Que faisait donc Nordahl, l’invité de dernière minute de ce mariage, sur cette photo prise de nuit entre 3 et 4 heures du matin à Pont-de-Beauvoisin, côté Savoie ? A l’heure même où tout le monde cherchait Maëlys. Mais le plus étrange sur ce document dont la qualité initiale n’est pas probante, c’est cette ombre blanche qui émane de l’intérieur du véhicule et qui n’est pas un reflet dû à un éclairage extérieur.

 

Une information révélée «trop tôt»

Il se trouve que la petite Maëlys portait bien ce soir-là une robe blanche, comme l’appel à témoins en atteste. Mais de là à faire un lien direct entre sa présence supposée dans l’habitacle de l’Audi et l’enlèvement, le pas n’est pas encore franchi. Cette information n’a pas été démentie cette fois par le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. «C’est une information qu’il fallait protéger quitte à faire un pieux mensonge pour ne pas ébruiter l’existence de cette image dont la vocation n’avait pas à être révélée trop tôt», estime une source judiciaire.

Depuis des semaines, les techniciens de la gendarmerie de l’Institut de recherches criminelles, mais aussi semble-t-il un laboratoire extérieur, tentent de «remonter» l’image si précieuse pour affiner les contours et savoir si cette ombre peut correspondre à la silhouette de la petite Maëlys. Un délicat travail de reconstruction numérique a été entrepris. Mais la qualité de l’image semble être un handicap à la clarification de cette tâche blanche. Un obstacle peut-être provisoire.

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Cet indice devait être en effet la carte maîtresse des deux juges d’instruction qui devaient entendre Nordahl cette semaine. Une audition finalement repoussée au 27 octobre prochain, à la demande de ses avocats, pour obtenir des pièces non numérisées. L’avocat des parents de Maëlys, Me Rajon, se veut lui toujours optimiste et estime qu’«à la lecture du dossier, les choses avancent». Mais près de deux mois après sa disparition, la fillette reste introuvable malgré des recherches quasi-quotidiennes menées dans des zones boisées et des points d’eau de la région.

Source : Le Parisien

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