Affaire Maëlys : la voiture du suspect au cœur de l’enquête

L’enquête sur la disparition de Maëlys se concentre sur la voiture du suspect. LP/ Jean-Baptiste Quentin

Nordahl Lelandais a récuré son Audi A 3 après la disparition de la petite fille. Une scène filmée dont de nombreux détails troublent les gendarmes.

Deux heures et dix-sept minutes. C’est le temps qu’a consacré Nordahl Lelandais à laver son Audi A 3 quelques heures après la disparition de la petite Maëlys, 9 ans, à Pont-de-Beauvoisin (Isère) le dimanche 27 août dernier. Le principal suspect, mis en examen et incarcéré pour enlèvement et séquestration d’un mineur de 15 ans, a été longuement filmé par les caméras de surveillance de la station de lavage qui révèlent de nouveaux détails troublants. Un film au cœur de l’enquête.

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Dans cette vidéo, l’ancien maître-chien militaire a pris un soin tout particulier à utiliser, selon nos informations, des lingettes de lustrage imprégnées de produits nettoyants qu’il applique sur les intérieurs de la porte côté passager et les poignées. Des lingettes qu’il passe et repasse avec force application sur le tableau de bord comme pour décrasser une voiture pourtant apparemment déjà propre.

Les filtres des aspirateurs examinés

Des lingettes qu’il ne jette pas dans les poubelles de la station de lavage à disposition mais qu’il place méthodiquement dans un petit sac qu’il emportera avec lui, une fois ce lavage terminé. Ces lingettes n’ont pas été retrouvées. Le suspect s’est attardé particulièrement sur le coffre de sa voiture, la carrosserie arrière.

 

Sur cette vidéo, on le voit aussi laver les jantes de ce véhicule, qu’il avait l’intention de vendre à un particulier, les tapis de sol avant avec un produit détergent et, entre autres, le siège passager avant. Il a aussi utilisé les aspirateurs industriels de la station pendant quarante minutes… Les enquêteurs ont récupéré les filtres à poussières de ces appareils pour tenter d’y retrouver des traces de la présence de la petite Maëlys, comme des cheveux ou d’autres traces génétiques de l’enfant.

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Un long travail de tri entre tous les déchets de ces filtres est en cours par les spécialistes de la gendarmerie scientifique. De nombreux autres automobilistes ont utilisé ces aspirateurs avant ou après son passage dans la station le 27 août à partir de 17 h 28. C’est peut-être là, dans ces tas de déchets, que la présence, à un moment donné, de l’enfant dans la voiture sera démontrée. L’ADN de la petite fille superposé et mêlé à celui de Nordahl avait déjà été retrouvé sur le bouton de commande des phares de l’Audi.

Source : Le Parisien

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