Affaire Benalla: L’Intérieur durcit les conditions pour les accompagnateurs des forces de l’ordre

ENQUETE Ils devront désormais obtenir une autorisation, signer une charte et porter un « signe distinctif »…

960x614_premieres-auditions-affaire-benalla-cartons-audience-chaines-retransmisesLes premières auditions sur l’affaire Benalla ont été des cartons d’audience pour les chaînes qui les ont retransmises. — Christophe Ena/AP/SIPA

Les observateurs immergés aux côtés de policiers et gendarmes devront désormais obtenir une autorisation, signer une charte et porter un « signe distinctif », a annoncé vendredi le ministère de l’Intérieur, formalisant des engagements pris après l’affaire Benalla.

Ces instructions « d’application immédiate » reprennent les conclusions d’un rapport de la police des polices remis la semaine dernière au ministre Gérard Collomb à la suite du scandale créé par les violences commises par l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron Alexandre Benalla aux côtés des forces de l’ordre lors de la manifestation du 1er-Mai.

Signe distinctif et « référent-encadrant »

Dans le détail, « les observateurs devront obtenir une autorisation préalable expresse, accepter une  » charte des droits et devoirs des observateurs  » » et « signer une convention », précise le ministère dans un communiqué.

Sur le terrain, chacun « devra porter un insigne distinctif pour éviter toute confusion avec les forces de sécurité et sera en permanence accompagné par un  » référent-encadrant  » d’un niveau hiérarchique adapté ».

Côté force de l’ordre, chaque directeur devra « formaliser, dans une note écrite, les modalités d’accueil des observateurs », selon ces nouvelles directives qui ont été transmises aux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie ainsi qu’au préfet de police de Paris.

« Principes non-écrits, de bon sens »

Gérard Collomb rappelle au passage son attachement à « l’ouverture des services de la police et de la gendarmerie nationale aux partenaires extérieurs », « un facteur essentiel du lien entre la population et les forces de sécurité intérieure ».

L’accueil d’observateurs n’avait jusqu’à présent jamais fait l’objet d’une instruction générale mais relevait principalement de « quelques principes non-écrits, de bon sens », avait récemment rappelé le ministre.

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Source : 20 Minutes

 

 

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