A Lille, une prépa publique prépare aux concours de la police et de la gendarmerie

Moins d’une centaine de postes d’officiers de police ou de gendarmerie et de commissaires sont ouverts aux concours 2018. La prépa de l’université de Lille, compte nombre de policiers en activité parmi ses enseignants.

Des policiers de l'unité territoriale de quartier (UTEQ) vérifient les papiers d'un conducteur de scooter lors d'une patrouille dans le quartier du Mas-du-Taureau, le 24 mars 2010 à Vaulx-en-Velin (Rhône).

Des policiers de l’unité territoriale de quartier (UTEQ) vérifient les papiers d’un conducteur de scooter lors d’une patrouille dans le quartier du Mas-du-Taureau, le 24 mars 2010 à Vaulx-en-Velin (Rhône). AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK

Dans un couloir désert de l’Institut de criminologie de l’université de Lille, Annaël grignote des biscuits en guise de déjeuner. L’étudiante attend la commissaire divisionnaire Maryse De Moor pour un cours magistral de culture générale. L’un des derniers avant les épreuves nationales d’admissibilité aux concours externes de la police et de la gendarmerie, programmées en mars.

A un mois de l’échéance, les trois quarts de la promotion de la prépa aux concours de commissaire de police et d’officier de gendarmerie révisent à domicile. Certains suivent des prépas privées. Pour Clément, « s’il s’agit uniquement de bachoter, n’importe qui peut le faire ». Lui considère qu’il faut surtout « de la réflexion ».

Neuf cents candidats pour vingt-huit postes

Le jeune homme veut s’entraîner jusqu’au bout à « penser comme un commissaire ». Son rêve. Pour mieux se projeter dans l’uniforme, ces jeunes Nordistes se nourrissent de l’expérience de leurs intervenants, des commissaires de police et des gendarmes en exercice qui partagent avec eux bien plus que des annales de concours. Dans ces amphithéâtres démesurés pour la quinzaine d’étudiants inscrits à l’année, on s’échange surtout des récits du réel.

Les recrutements pour devenir officier ou commissaire de police et officier de gendarmerie sont parmi les plus sélectifs en France.

Les partenariats noués avec les services locaux de la police et de la gendarmerie font la force de la préparation lilloise. « Le reste dépend de la motivation des étudiants. Ils connaissent aussi les attentes et exigences des concours, rassure Jean-Yves Maréchal, le co-directeur de l’Institut de criminologie de Lille. On fait très attention à ce que la préparation colle aux programmes fixés par les ministères. » Autre atout : le prix. Pour s’inscrire à Lille, il faut dépenser 600 euros en moyenne, contre 1 200 à 3 200 euros pour certaines prépas privées.

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